Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie et à l’Énergie, a convoqué une réunion importante avec Marc Benayoun, directeur exécutif d’EDF, et les représentants des fédérations industrielles. Parmi les participants figuraient des leaders de Uniden, UIMM, France Industrie, CLEE, France Chimie et le METI. Cette rencontre visait à accélérer la conclusion d’accords d’approvisionnement à long terme, essentiels pour la stabilité énergétique et économique du pays.
Les enjeux pour EDF et les industriels
La discussion a porté sur la nécessité pour EDF, confronté à une dette colossale, de sécuriser un financement pour ses projets nucléaires futurs, tout en offrant des tarifs compétitifs à ses gros consommateurs. Les représentants de l’industrie, comme ceux de France Chimie, ont exprimé leurs inquiétudes concernant l’augmentation prévue des tarifs, soulignant les défis de maintenir la compétitivité face aux tarifs plus bas observés en Norvège et aux États-Unis.
La position des différentes fédérations
Chaque fédération a présenté ses perspectives et exigences. L’UIMM et le METI ont insisté sur l’importance d’une énergie abordable pour soutenir l’industrie manufacturière. En revanche, CLEE et France Industrie ont mis l’accent sur la durabilité et la prévisibilité des coûts énergétiques. France Chimie a mis en avant la pression des coûts croissants sur les 4.000 entreprises chimiques qu’elle représente.
Réponses et stratégies d’EDF
Marc Benayoun a réitéré l’engagement d’EDF à soutenir la transition énergétique tout en répondant aux besoins spécifiques de ses clients industriels. Il a discuté des modalités des contrats à long terme, qui incluraient des engagements sur les volumes et les tarifs pour faciliter le pré-financement des initiatives nucléaires d’EDF.
Une mission de suivi, dirigée par Philippe Darmayan, ancien président d’ArcelorMittal France, et Julien Janes, ancien directeur de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a été établie pour veiller à l’avancement des négociations. Cette mission s’assurera que les accords finaux répondent aux exigences de toutes les parties prenantes et soutiennent l’objectif national de transition énergétique.