Le réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR (European Pressurized Reactor) de Flamanville, exploité par EDF, a été mis en service en mai 2024. Depuis son lancement, près de 50 anomalies ont été identifiées et rapportées à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR). Bien que ces événements aient été classés selon l’échelle INES (International Nuclear Event Scale), ils n’ont eu aucune conséquence sur la sécurité des travailleurs ou l’environnement.
Parmi ces anomalies, 34 ont été classées au niveau 0, ce qui correspond à des écarts mineurs, et 15 ont été classées au niveau 1, indiquant des anomalies sans impact sur la sûreté nucléaire. Il convient de noter que l’échelle INES comporte huit niveaux, allant de l’écart (0) à l’accident majeur (7), et ces événements restent bien loin des niveaux préoccupants.
Les incidents recensés jusqu’à la fin de l’année 2024 n’ont pas été considérés comme inquiétants du point de vue de la sûreté. Selon Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASNR, ces anomalies sont attendues dans un réacteur en phase de démarrage. Il précise que la fréquence d’événements significatifs est généralement plus élevée durant cette phase initiale par rapport à des réacteurs déjà en exploitation.
Les causes de ces anomalies semblent principalement liées à des facteurs humains, notamment à des difficultés de coordination entre les équipes. Ce type de problème est courant dans les premières phases de fonctionnement d’un réacteur nucléaire, où la gestion des équipes et des procédures peut parfois poser des défis.
Ces événements n’ont pas suscité de préoccupations majeures de la part des autorités, qui continuent de suivre de près l’évolution de la situation. Il est important de souligner que, bien que ces anomalies aient été signalées, elles ne remettent pas en cause la sûreté du réacteur, qui est surveillée de manière rigoureuse.
L’ASNR, nouvellement formée après la fusion de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) et de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), a tenu à rassurer le public et les professionnels du secteur sur le suivi constant de ces incidents. Les exploitants, notamment EDF, sont tenus de déclarer tous les événements significatifs afin de maintenir la transparence et la sécurité des installations.
Les autorités de sûreté soulignent également que ce type de situation est fréquent lors du démarrage de nouvelles unités nucléaires, et que ces événements doivent être interprétés dans ce contexte. À mesure que le réacteur de Flamanville entre dans une phase de fonctionnement plus stable, on peut s’attendre à une diminution de ces anomalies.