L’industrie française est de plus en plus assoiffée d’hydrogène même s’il reste encore peu utilisé dans les usines par rapport au gaz et à l’électricité, indique une étude de l’Insee.
En 2021, la consommation d’hydrogène par l’industrie a fait un bond de 40% en France après une baisse de 25% en 2020, année de la crise sanitaire, indique une note intitulée “la facture énergétique augmente de 46% dans l’industrie en 2021″.
Globalement néanmoins, l’hydrogène ne représentait en 2021 que 0,6% de la consommation énergétique de l’industrie qui repose à 70% sur le gaz et l’électricité.
95% de l’hydrogène est consommé dans le secteur de la chimie, gros utilisateur de gaz naturel qui a augmenté la part de l’hydrogène de 2% à 3% dans sa consommation énergétique en 2021.
D’autres secteurs se tournent également vers l’hydrogène, comme l’électronique, l’agroalimentaire et la métallurgie, mais dans des proportions minimes puisque cet élément représentait moins de 0,2% de leur consommation énergétique en 2021, note l’institut de statistiques.
L’hydrogène est très recherché pour le potentiel de décarbonation qu’il offre aux industries, à condition d’être lui-même produit à partir d’électricité renouvelable (solaire, éolienne ou hydroélectrique) ou décarbonée (nucléaire).
L’an passé, le gaz représentait 35,4% de la consommation énergétique industrielle, devant l’électricité (34,9%), les produits pétroliers (10,4%), la vapeur (7,2%), le bois (6,1%), et les dérivés du charbon comme la houille, le coke ou le lignite (3,2%).
La combustion de renouvelables comme biomasse et boues d’épuration, et de non renouvelables comme les déchets de caoutchouc et plastiques a représenté pour sa part 2,2% de la consommation énergétique industrielle totale en France.
En incluant l’autoproduction de vapeur par les usines et établissements, le poids de la vapeur dans la consommation énergétique des usines en France est estimé à 15% par l’Insee.
Au total, la consommation brute d’énergie dans l’industrie a augmenté de 7% en 2021, à 34,6 millions de tonnes d’équivalent-pétrole, mais est restée inférieure à celle de 2019, avant la crise sanitaire, notamment dans la chimie et la métallurgie.
L’enquête porte sur la consommation d’énergie des sites industriels de 20 salariés ou plus, hors industrie de l’énergie et artisanat commercial, mais y compris récupération.