France: L’État annule le projet de barrage Rhônergia sur le Rhône

L'État annule le projet hydroélectrique "Rhônergia" entre Saint-Romain-de-Jalionas et Loyettes, porté par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), en réponse aux préoccupations exprimées par des élus locaux et régionaux. Des discussions sur de nouvelles stratégies énergétiques sont maintenant envisagées.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’État décide de ne pas poursuivre le projet de barrage « Rhônergia » sur le Rhône, annoncé par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) le 29 août. Ce projet, situé entre Saint-Romain-de-Jalionas (Isère) et Loyettes (Ain), visait à construire une infrastructure hydroélectrique avec une retenue de 22 kilomètres de long et une digue de 4 kilomètres pour ralentir le débit du fleuve. La CNR avait prévu une chute de 6,8 mètres permettant de produire environ 140 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 60 000 habitants. Le coût estimé de cette construction était de 330 millions d’euros.
La CNR, responsable de 19 barrages hydroélectriques sur le Rhône, prend acte de cette décision et évoque une nouvelle phase de discussions avec l’État pour identifier des projets alternatifs en matière de gestion des ressources du fleuve. Ce projet, dont l’idée remonte à 1935 et qui avait déjà été abandonné une première fois en 1980, représentait le dernier grand aménagement de ce type envisagé sur le Rhône. Malgré les objectifs de renforcement de l’indépendance énergétique et de lutte contre le changement climatique avancés par la CNR, les critiques locales et régionales ont pesé lourd dans cette décision.

Réactions des élus locaux et mobilisation régionale

Le maire de Saint-Romain-de-Jalionas, Jérôme Grausi, exprime son soutien à cette décision, la qualifiant de « soulagement pour la protection de la nature, de notre territoire et de notre identité ». Il met en lumière l’importance de préserver l’une des dernières zones non aménagées du Rhône, où se trouvent également des vestiges gallo-romains. Grausi insiste sur la nécessité de vigilance concernant d’autres projets énergétiques, notamment la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires EPR2 à la centrale du Bugey, proche du site du barrage prévu.
Maxime Meyer, conseiller régional de l’Ain et coprésident du groupe des Écologistes à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, se félicite également de cet abandon. Il souligne que la mobilisation contre le projet « Rhônergia » représente un espoir pour ceux qui s’opposent aux « grands projets inutiles et imposés » en France. Meyer voit cette décision comme un signal fort en faveur d’une gestion plus équilibrée et concertée des projets d’infrastructures énergétiques.

Conséquences pour la stratégie énergétique régionale

L’abandon de « Rhônergia » relance le débat sur la stratégie énergétique à adopter dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. La CNR et l’État doivent maintenant travailler ensemble pour développer des projets qui respectent à la fois les contraintes environnementales et les besoins énergétiques locaux. L’accent pourrait être mis sur des infrastructures plus petites ou sur des technologies de pointe permettant d’optimiser la production hydroélectrique sans impact négatif majeur.
Les discussions à venir pourraient inclure des options telles que le renforcement des installations existantes ou l’intégration d’énergies renouvelables complémentaires. Les enjeux sont importants, car il s’agit de répondre à la demande croissante d’énergie tout en respectant les impératifs de décarbonation. Le rôle de la région dans la stratégie énergétique nationale dépendra de la capacité des acteurs à proposer des solutions innovantes et économiquement viables.

Implications pour la politique énergétique nationale

L’annulation de ce projet met en lumière les défis de la politique énergétique française, qui doit concilier la nécessité d’augmenter la part des énergies renouvelables avec celle de garantir une production stable et suffisante. Le Rhône reste un axe stratégique pour la production d’hydroélectricité, mais la gestion de ses ressources requiert une approche prudente et concertée. L’annonce de la construction de nouveaux réacteurs EPR2 au Bugey par le président Emmanuel Macron en juin montre que le mix énergétique français reste encore largement diversifié.
Les futures discussions entre la CNR, l’État et les acteurs locaux devront se concentrer sur des solutions qui allient efficacité énergétique et acceptabilité sociale. L’accent pourrait être mis sur la modernisation des infrastructures existantes et l’adaptation aux évolutions climatiques. Ce choix de ne pas aller de l’avant avec « Rhônergia » reflète une prise de conscience des enjeux économiques et politiques liés aux grands projets énergétiques dans le contexte actuel.

Minesto renforce sa présence en Corée du Sud avec la délégation officielle suédoise

Le développeur suédois de technologies marines Minesto a pris part à une mission commerciale de haut niveau en Corée du Sud pour explorer de nouvelles coopérations dans l’énergie océanique.

Tokyo lance un appel d’offres pour 210 GWh d’hydroélectricité sur deux ans

Le Bureau des transports de Tokyo cherche un nouveau fournisseur pour l’électricité produite par ses trois centrales hydroélectriques, avec revente partielle destinée à l’alimentation de ses infrastructures de transport urbain.

QIA investit $535mn pour renforcer sa participation dans l’énergéticien colombien ISAGEN

Le fonds souverain du Qatar a porté sa participation à environ 15% dans ISAGEN, l’un des principaux producteurs d’électricité en Colombie, via un investissement de $535mn aux côtés de Brookfield.
en_1140131038540

L’Inde investit $77 milliards dans un vaste plan hydroélectrique face à la Chine

New Delhi prévoit de mobiliser INR6.4tn ($77bn) pour développer l’infrastructure de transport de 76 GW d’électricité depuis le bassin du Brahmapoutre d’ici 2047, dans un contexte de tensions transfrontalières accrues.

La Russie exploite les rivières et le coton du Tadjikistan pour ses coentreprises

Moscou intensifie ses projets industriels conjoints avec le Tadjikistan en misant sur l’hydroélectricité, les cultures agricoles et l’extraction minière dans une logique d’intérêt mutuel et de complémentarité économique.

Gabon signe un accord de 1,78 milliard $ avec Todini pour deux barrages hydroélectriques

Le Gabon a conclu un protocole d’accord avec l’italien Todini pour développer deux centrales hydroélectriques à Booué et Tsengué-Lélédi, pour un montant estimé à 1,78 milliard $ afin de pallier les pénuries d’électricité.
en_1140121036540

Axian mise sur l’hydroélectrique pour renforcer l’accès à l’électricité à Madagascar

Le groupe Axian accélère ses investissements énergétiques à Madagascar, avec un projet hydroélectrique majeur estimé à $670mn pour répondre à la forte demande d’électrification sur fond de tensions sociales croissantes.

Nagano met en service une centrale hydroélectrique de 1,5MW et sécurise un contrat avec Seiko Epson

La préfecture de Nagano a mis en service une nouvelle centrale hydroélectrique de 1,5MW, destinée à alimenter l'usine Ina de Seiko Epson via un contrat d'achat sleeved géré par Chubu Electric Power Miraiz.

France: Le Sénat veut inscrire la réforme des barrages dans la loi de programmation énergétique

La commission des affaires économiques du Sénat recommande d’intégrer la réforme du régime juridique des barrages dans la future loi énergétique afin d’éviter leur mise en concurrence, après un accord de principe entre Paris et Bruxelles.
en_114051069540

Ottawa débloque 17 M$ pour deux projets hydroélectriques autochtones au Québec

Le gouvernement canadien investit près de CAD17mn ($12.4mn) pour soutenir deux initiatives hydroélectriques dirigées par des communautés autochtones au Québec, visant à réduire la dépendance au diesel dans les régions éloignées.

Le Canada engage $7,88mn pour deux projets marémoteurs en Nouvelle-Écosse

Le financement fédéral vise la plateforme PICO de FORCE et une étude d’Acadia sur les risques de collision poissons-turbines, afin de réduire l’incertitude réglementaire et d’accélérer l’adoption industrielle dans la baie de Fundy.

Statkraft dépose une demande pour augmenter de 20% la production à Alta

L’exploitant norvégien veut équiper la centrale de sa troisième turbine pour capter une partie des crues aujourd’hui dérivées, sans modifier le débit sur le tronçon à saumons; la mise en service interviendrait au plus tôt en 2030. —
en_1140200929540

Statkraft cède un projet hydroélectrique de 150 MW en Inde à JSW Energy

Le norvégien Statkraft poursuit son retrait du marché indien avec la vente de son projet hydroélectrique Tidong à JSW Energy, qui renforce ainsi son portefeuille d'actifs dans l’Himachal Pradesh.

Eco Wave Power déploie des drones BladeRanger pour automatiser la maintenance des vagues

Eco Wave Power et BladeRanger ont présenté un système inédit de maintenance par drone pour les installations onshore de conversion d’énergie houlomotrice, visant à réduire les coûts opérationnels et améliorer la performance des infrastructures.

L’Italie pourrait débloquer €16bn dans l’hydroélectricité via un nouveau modèle de concessions

Un rapport de TEHA et Enel souligne que 86% des concessions hydroélectriques italiennes arrivent à échéance, menaçant des investissements clés et la sécurité énergétique du pays.
en_114015092078540

Hull Street Energy rachète 13 barrages hydroélectriques au Michigan

Hull Street Energy a signé un accord pour acquérir treize barrages hydroélectriques de Consumers Energy, représentant 132 MW, consolidant ainsi sa position dans le secteur hydraulique nord-américain.

L’Éthiopie met en service le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique

Le Grand barrage de la Renaissance en Éthiopie est désormais pleinement opérationnel, avec une capacité prévue de 5 150 MW, marquant une étape clé dans le déploiement énergétique du pays.

Minesto lance un projet de micro-réseau aux îles Féroé avec intégration locale

Le suédois Minesto débute un projet de micro-réseau de SEK25mn ($2.26mn) aux îles Féroé, visant l’intégration de l’énergie marémotrice dans des applications locales comme la recharge de véhicules électriques et les procédés industriels.
en_114070920271540

Le barrage de la Renaissance pourrait générer 1 Md$ de revenus annuels pour l’Éthiopie

Le Grand barrage de la Renaissance, qui sera inauguré en septembre, vise à produire 5 000 mégawatts et pourrait rapporter jusqu’à 1 milliard de dollars par an à l’Éthiopie, selon le gouvernement.

Paris et Bruxelles s’accordent pour débloquer l’investissement hydroélectrique en France

Un accord de principe entre Paris et Bruxelles ouvre la voie à une réforme du régime des concessions hydroélectriques en France, débloquant un dossier resté en suspens depuis plus de dix ans.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.