France : la demande d’électricité nucléaire à bas coût, proposée par EDF via le mécanisme Arenh (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique), continue de dépasser les plafonds réglementaires fixés. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a révélé que les fournisseurs alternatifs ont demandé un total de 134,93 térawattheures (TWh) pour l’année 2025. Ce chiffre représente un taux d’attribution de 74,12 %, ce qui signifie que toutes les demandes ne seront pas satisfaites.
Un prix attractif pour les fournisseurs alternatifs
En France, l’Arenh oblige EDF à vendre une partie de sa production nucléaire à un tarif réglementé de 42 euros par mégawattheure (MWh), un prix particulièrement compétitif par rapport aux tarifs actuels du marché. Ce mécanisme bénéficie aux fournisseurs alternatifs d’énergie en leur offrant une source d’approvisionnement moins coûteuse, contribuant à leur compétitivité sur le marché national. Toutefois, la quantité d’électricité accessible via ce dispositif est strictement limitée à 100 TWh par an, soit moins d’un tiers de la production nucléaire totale d’EDF.
Augmentation de la demande pour 2025
La demande pour 2025 est en hausse de 3,5 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est qualifiée de « cohérente avec la croissance de la part de marché des fournisseurs alternatifs » par la CRE. Ces derniers voient leur clientèle croître, ce qui les pousse à solliciter davantage de volumes d’électricité à bas prix pour répondre aux besoins croissants des consommateurs.
Vers la fin du mécanisme Arenh
Le mécanisme Arenh, en place depuis 2011, est programmé pour disparaître le 31 décembre 2025. À partir de 2026, EDF sera contraint de vendre l’intégralité de sa production d’électricité sur les marchés. Cette transition pose des enjeux stratégiques pour le gouvernement et les acteurs du secteur énergétique français, qui travaillent à mettre en place un dispositif de remplacement adapté. L’objectif est de maintenir un équilibre entre les exigences concurrentielles et la stabilité des prix de l’énergie.
Les implications pour EDF et le secteur énergétique
Cette situation souligne les défis auxquels EDF fait face. L’entreprise doit équilibrer ses obligations réglementaires tout en poursuivant ses investissements dans la maintenance et le développement de son parc nucléaire. De leur côté, les fournisseurs alternatifs s’appuient sur l’Arenh pour rester compétitifs face à la volatilité des marchés de l’énergie.
L’avenir du cadre réglementaire pour l’électricité nucléaire en France reste un sujet de débat, tant pour ses impacts sur la concurrence que pour son rôle dans la transition énergétique nationale.