France: L’avenir d’un site de forage en débat de reconversion

Bridge Energies défend l’extension de ses forages en Seine-et-Marne pour financer des projets énergétiques alternatifs, malgré l’opposition liée aux risques pour l'eau potable.

Partager:

Site de forage en Seine-et-Marne

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Bridge Energies, opérateur d’une concession pétrolière en Seine-et-Marne, prévoit l’ouverture de deux nouveaux puits, autorisés par l’État. Cette initiative vise à prolonger l’exploitation d’un site en activité jusqu’en 2034. Actuellement, trois puits forent déjà ce gisement depuis 2012, mais la société justifie l’ajout de deux autres infrastructures pour soutenir ses projets de diversification énergétique. Ces nouveaux puits, d’une profondeur de 1 500 mètres, permettraient à l’entreprise de générer des revenus supplémentaires destinés à des initiatives futures, telles que le stockage de CO2, la géothermie ou d’autres projets liés à la transition énergétique.
Cependant, ces plans sont contestés par la régie publique Eau de Paris, qui gère deux captages d’eau potable à proximité des sites de forage, à Villeron et Villemer. L’entreprise craint que ces forages ne compromettent la qualité de l’eau potable desservant 180 000 personnes dans la région parisienne et la Seine-et-Marne. Eau de Paris a ainsi engagé une action en justice pour tenter de suspendre les travaux, arguant du risque de pollution des nappes phréatiques. Malgré ces oppositions, un tribunal administratif a rejeté le recours en urgence, jugeant que les circonstances ne justifiaient pas l’intervention immédiate. Toutefois, le débat judiciaire se poursuivra, une décision sur le fond étant attendue en 2025.

Les enjeux financiers et stratégiques pour Bridge Energies

Pour Bridge Energies, les nouveaux puits représentent un levier financier essentiel pour soutenir les projets futurs liés à la transition énergétique. L’entreprise fait valoir que l’exploitation pétrolière reste, à court terme, une source de revenus indispensable pour financer des initiatives telles que le stockage de CO2 pour des industriels, ou encore le développement de la géothermie sur le site. La société met ainsi en avant ces nouvelles activités comme un moyen d’anticiper l’après-pétrole, tout en continuant à exploiter le gisement.
Néanmoins, ces arguments ne convainquent pas ses détracteurs. Eau de Paris, par l’intermédiaire de son président Dan Lert, critique cette stratégie, considérée comme un « écran de fumée » pour détourner l’attention des risques environnementaux. Les critiques estiment que les risques pour l’eau potable l’emportent sur les bénéfices économiques potentiels pour la région. En effet, même si aucune pollution des nappes phréatiques liée au forage pétrolier n’a été signalée en France, des incidents passés sur le site de Nonville, où se trouve la concession, ont mis en lumière les risques liés à ces activités.

Un débat sur l’intérêt économique du forage en France

Dans un contexte où la production pétrolière française ne représente que 1 % de la consommation nationale, l’extension des forages en Seine-et-Marne interroge sur la pertinence de maintenir ces infrastructures. La production nationale de pétrole est principalement concentrée dans deux zones : le bassin parisien et le bassin aquitain, avec une répartition inégale des ressources. Les forages de Seine-et-Marne participent ainsi modestement à l’approvisionnement énergétique de la France.
Pour autant, Bridge Energies insiste sur le fait que l’exploitation pétrolière reste une activité essentielle pour permettre la transition énergétique. Sans les revenus générés par ces nouveaux forages, l’entreprise affirme qu’il lui serait impossible de financer ses projets de reconversion. Le président de Bridge Energies, Philippe Pont, souligne l’importance de maintenir ces activités pour ne pas freiner l’évolution du site vers des solutions plus durables, comme le stockage de CO2 ou la géothermie.

Une opposition portée par des considérations environnementales et sanitaires

L’opposition au projet de Bridge Energies repose principalement sur la crainte d’une dégradation des ressources en eau potable. Eau de Paris avance que la proximité des sites de forage avec ses captages augmente les risques pour la qualité de l’eau. Cette régie publique se fonde sur deux incidents antérieurs pour étayer ses arguments, même si Bridge Energies rétorque que ces cas n’ont jamais entraîné de contamination des nappes phréatiques.
Le débat entre les deux parties se concentre donc sur un arbitrage entre les risques pour l’environnement et les avantages économiques des nouveaux forages. Alors que les défenseurs du projet prônent une exploitation contrôlée pour financer la transition énergétique, ses opposants mettent en avant les risques irréversibles pour la ressource en eau, essentielle pour les populations locales.

Perspectives futures pour le site de Seine-et-Marne

À ce stade, le futur du projet repose sur les décisions à venir du tribunal administratif. En attendant, Bridge Energies continue de défendre son projet, tout en précisant que ses initiatives de diversification, telles que le stockage de CO2 et la géothermie, ne pourront être menées à bien sans les ressources financières issues de l’exploitation pétrolière. Pour les opposants, l’enjeu principal reste la préservation de l’eau potable, ressource vitale pour la population.
Les prochains mois seront donc décisifs pour l’avenir du site de Seine-et-Marne. Le bras de fer entre Bridge Energies et Eau de Paris pourrait bien s’inscrire dans un débat plus large sur la place de l’industrie pétrolière dans la transition énergétique en France.

TotalEnergies renforce sa position au Nigeria avec 90 % d’intérêt dans OPL257

TotalEnergies porte à 90 % sa participation dans le bloc offshore OPL257 au Nigeria, après un accord d’échange d’actifs conclu avec Conoil Producing Limited.

TotalEnergies et Chevron en compétition pour 40 % du champ Mopane en Namibie

TotalEnergies et Chevron cherchent à racheter 40 % du champ pétrolier Mopane en Namibie, propriété de Galp, au cœur d’une stratégie visant à sécuriser de nouvelles ressources dans un bassin offshore à fort potentiel.

Rosneft cède 11 % de KPC pour desserrer l’étau des sanctions

La réduction de la participation de Rosneft dans Kurdistan Pipeline Company repositionne le contrôle du principal oléoduc kurde et redéfinit l'équilibre entre sanctions américaines, financement des exportations et gouvernance régionale du brut.
en_114019181129540

Lukoil met la pression sur Sofia pour finaliser la cession de sa raffinerie

Le groupe russe Lukoil veut vendre ses actifs en Bulgarie, après la mise sous tutelle de sa raffinerie par l'État, dans un contexte de sanctions américaines renforcées contre l’industrie pétrolière russe.

Washington lance une nouvelle vente de 80 millions d’acres pétroliers offshore

Les autorités américaines organiseront en mars une vaste vente de blocs pétroliers dans le Golfe d’Amérique, couvrant près de 80 millions d’acres sous conditions fiscales favorables.

Sinopec investira 437 millions $ dans une unité d’hydrotraitement en Algérie

Sonatrach a attribué à la société chinoise Sinopec un contrat pour la construction d’une nouvelle unité d’hydrotraitement à Arzew, destinée à accroître significativement la production d’essence du pays.
en_114019191139540

Chevron en négociation avancée pour racheter les actifs internationaux de Lukoil

Le major américain pourrait reprendre une partie des actifs hors Russie du groupe Lukoil, sous encadrement strict de l’administration américaine, après l’échec d’une vente au trader suisse Gunvor.

Lukoil ferme ses 430 stations-service en Finlande sous la pression des sanctions américaines

Le distributeur pétrolier finlandais Teboil, propriété du groupe russe Lukoil, va cesser progressivement ses activités après l'épuisement de ses stocks de carburant, conséquence directe des sanctions économiques imposées par les États-Unis.

Exxon fermera son usine d’éthylène en Écosse face aux pressions du marché

ExxonMobil mettra fin aux opérations de son site chimique de Fife en février 2026, évoquant des coûts élevés, une faible demande et un contexte réglementaire britannique défavorable à l’investissement industriel.
en_1140290970540

Orlen acquiert 7,6 % du projet Ekofisk tandis que DNO réalloue ses actifs

Le groupe public polonais Orlen renforce sa présence en mer du Nord en rachetant la part de DNO dans Ekofisk, tandis que le norvégien se recentre sur des projets à retour rapide.

Syrie conclut un accord pétrolier stratégique avec ConocoPhillips et Nova Terra Energy

La Syrian Petroleum Company a signé un protocole d’accord avec ConocoPhillips et Nova Terra Energy pour développer des champs gaziers et renforcer les activités d’exploration dans un contexte de pénurie énergétique persistante.

Fincraft propose une offre rehaussée à C$1.75 par action pour acquérir Tethys Petroleum

Fincraft Group LLP, actionnaire majeur de Tethys Petroleum, a soumis une proposition non contraignante pour racheter l'ensemble des actions restantes, offrant une prime de 106% sur le cours de septembre.
en_1140290978540

La Chine augmente ses stocks de pétrole brut en octobre alors que les prix se stabilisent

Face à un ralentissement des prix mondiaux, la Chine a accru ses stocks de pétrole brut en octobre, profitant d’un écart croissant entre ses importations, sa production locale et le volume traité par ses raffineries.

Kuwait Petroleum Corporation obtient un prêt record de KWD1.5bn pour soutenir sa stratégie

Kuwait Petroleum Corporation a conclu un accord de financement syndiqué de KWD1.5bn ($4.89bn), marquant la plus importante opération en dinars jamais réalisée par des banques locales.

Le Bénin réceptionne une unité offshore pour relancer le champ pétrolier de Sèmè

Le gouvernement béninois a confirmé la disponibilité d'une unité mobile de production offshore, marquant une étape opérationnelle vers la reprise des activités sur le champ pétrolier de Sèmè, en sommeil depuis plus de deux décennies.
en_1140180826540-1

Bagdad cherche à préserver la production pétrolière malgré les sanctions visant Lukoil

Le Premier ministre irakien a rencontré le fondateur de Lukoil pour sécuriser la continuité des opérations dans le champ pétrolier géant de West Qurna-2, en réponse aux récentes sanctions imposées par les États-Unis.

Pertamina renforce ses importations pour répondre à la demande en essence

La hausse soutenue de la consommation d’essences à indice d’octane élevé pousse Pertamina à compléter son approvisionnement national par de nouvelles cargaisons importées afin de stabiliser ses niveaux de stock.

CRR acquiert 53 km d’infrastructures routières pétrolières auprès d’Islander en Alberta

Le groupe canadien CRR rachète à Islander Oil & Gas un réseau routier stratégique de 53 kilomètres au nord de Slave Lake, destiné à soutenir le développement pétrolier de la région Clearwater.
en_114017171129540

Le Kazakhstan dément tout projet de rachat des actifs de Lukoil

Le ministre kazakh de l'Énergie a écarté toute discussion en cours entre le gouvernement et Lukoil concernant une éventuelle acquisition de ses actifs locaux, malgré des déclarations antérieures d'un dirigeant de KazMunayGas.

L’OPEP et le GECF alertent sur un déficit structurel du marché énergétique mondial

L’OPEP et le Forum des pays exportateurs de gaz préviennent que le sous-investissement chronique pourrait provoquer des tensions durables sur l’offre mondiale en pétrole et en gaz, alors que la demande continue de croître.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.