France: L’avenir d’un site de forage en débat de reconversion

Bridge Energies défend l’extension de ses forages en Seine-et-Marne pour financer des projets énergétiques alternatifs, malgré l’opposition liée aux risques pour l'eau potable.
Site de forage en Seine-et-Marne

Partagez:

Bridge Energies, opérateur d’une concession pétrolière en Seine-et-Marne, prévoit l’ouverture de deux nouveaux puits, autorisés par l’État. Cette initiative vise à prolonger l’exploitation d’un site en activité jusqu’en 2034. Actuellement, trois puits forent déjà ce gisement depuis 2012, mais la société justifie l’ajout de deux autres infrastructures pour soutenir ses projets de diversification énergétique. Ces nouveaux puits, d’une profondeur de 1 500 mètres, permettraient à l’entreprise de générer des revenus supplémentaires destinés à des initiatives futures, telles que le stockage de CO2, la géothermie ou d’autres projets liés à la transition énergétique.
Cependant, ces plans sont contestés par la régie publique Eau de Paris, qui gère deux captages d’eau potable à proximité des sites de forage, à Villeron et Villemer. L’entreprise craint que ces forages ne compromettent la qualité de l’eau potable desservant 180 000 personnes dans la région parisienne et la Seine-et-Marne. Eau de Paris a ainsi engagé une action en justice pour tenter de suspendre les travaux, arguant du risque de pollution des nappes phréatiques. Malgré ces oppositions, un tribunal administratif a rejeté le recours en urgence, jugeant que les circonstances ne justifiaient pas l’intervention immédiate. Toutefois, le débat judiciaire se poursuivra, une décision sur le fond étant attendue en 2025.

Les enjeux financiers et stratégiques pour Bridge Energies

Pour Bridge Energies, les nouveaux puits représentent un levier financier essentiel pour soutenir les projets futurs liés à la transition énergétique. L’entreprise fait valoir que l’exploitation pétrolière reste, à court terme, une source de revenus indispensable pour financer des initiatives telles que le stockage de CO2 pour des industriels, ou encore le développement de la géothermie sur le site. La société met ainsi en avant ces nouvelles activités comme un moyen d’anticiper l’après-pétrole, tout en continuant à exploiter le gisement.
Néanmoins, ces arguments ne convainquent pas ses détracteurs. Eau de Paris, par l’intermédiaire de son président Dan Lert, critique cette stratégie, considérée comme un « écran de fumée » pour détourner l’attention des risques environnementaux. Les critiques estiment que les risques pour l’eau potable l’emportent sur les bénéfices économiques potentiels pour la région. En effet, même si aucune pollution des nappes phréatiques liée au forage pétrolier n’a été signalée en France, des incidents passés sur le site de Nonville, où se trouve la concession, ont mis en lumière les risques liés à ces activités.

Un débat sur l’intérêt économique du forage en France

Dans un contexte où la production pétrolière française ne représente que 1 % de la consommation nationale, l’extension des forages en Seine-et-Marne interroge sur la pertinence de maintenir ces infrastructures. La production nationale de pétrole est principalement concentrée dans deux zones : le bassin parisien et le bassin aquitain, avec une répartition inégale des ressources. Les forages de Seine-et-Marne participent ainsi modestement à l’approvisionnement énergétique de la France.
Pour autant, Bridge Energies insiste sur le fait que l’exploitation pétrolière reste une activité essentielle pour permettre la transition énergétique. Sans les revenus générés par ces nouveaux forages, l’entreprise affirme qu’il lui serait impossible de financer ses projets de reconversion. Le président de Bridge Energies, Philippe Pont, souligne l’importance de maintenir ces activités pour ne pas freiner l’évolution du site vers des solutions plus durables, comme le stockage de CO2 ou la géothermie.

Une opposition portée par des considérations environnementales et sanitaires

L’opposition au projet de Bridge Energies repose principalement sur la crainte d’une dégradation des ressources en eau potable. Eau de Paris avance que la proximité des sites de forage avec ses captages augmente les risques pour la qualité de l’eau. Cette régie publique se fonde sur deux incidents antérieurs pour étayer ses arguments, même si Bridge Energies rétorque que ces cas n’ont jamais entraîné de contamination des nappes phréatiques.
Le débat entre les deux parties se concentre donc sur un arbitrage entre les risques pour l’environnement et les avantages économiques des nouveaux forages. Alors que les défenseurs du projet prônent une exploitation contrôlée pour financer la transition énergétique, ses opposants mettent en avant les risques irréversibles pour la ressource en eau, essentielle pour les populations locales.

Perspectives futures pour le site de Seine-et-Marne

À ce stade, le futur du projet repose sur les décisions à venir du tribunal administratif. En attendant, Bridge Energies continue de défendre son projet, tout en précisant que ses initiatives de diversification, telles que le stockage de CO2 et la géothermie, ne pourront être menées à bien sans les ressources financières issues de l’exploitation pétrolière. Pour les opposants, l’enjeu principal reste la préservation de l’eau potable, ressource vitale pour la population.
Les prochains mois seront donc décisifs pour l’avenir du site de Seine-et-Marne. Le bras de fer entre Bridge Energies et Eau de Paris pourrait bien s’inscrire dans un débat plus large sur la place de l’industrie pétrolière dans la transition énergétique en France.

La Zambie restructure sa logistique pétrolière pour stabiliser l’approvisionnement énergétique

Confrontée à des pénuries récurrentes, la Zambie réorganise sa chaîne d'approvisionnement en carburant, attribuant notamment des licences pour l'exploitation de nouveaux camions-citernes et stations-service afin d'améliorer la sécurité énergétique nationale et réduire la dépendance extérieure.

Fermeture de Grangemouth: Stocks pétroliers britanniques au plus haut depuis trois ans

La fermeture de la raffinerie de Grangemouth entraîne une accumulation record des stocks pétroliers au Royaume-Uni, révélant une dépendance accrue aux importations et un déficit grandissant en capacité de raffinage nationale.

Mexco Energy affiche une hausse de 27 % de son bénéfice annuel

Mexco Energy Corporation enregistre un bénéfice net annuel de $1,71mn, en hausse de 27 %, porté par une augmentation de la production d’hydrocarbures malgré la faiblesse persistante des prix du gaz naturel dans le bassin Permien.
en_1140290935540

S&P abaisse la note d’Ecopetrol à BB, Moody’s maintient sa notation Ba1

S&P Global Ratings réduit la notation globale d'Ecopetrol à BB, suivant l'abaissement souverain colombien, tandis que Moody’s Investors Service confirme de son côté la note du groupe à Ba1, avec une perspective stable.

Shell exclut officiellement toute offre d’acquisition concernant son concurrent BP

Le groupe Shell clarifie publiquement qu'il n'envisage ni discussions ni approche en vue d'une acquisition potentielle de son concurrent britannique BP, mettant ainsi fin aux récentes spéculations médiatiques sur un possible rapprochement entre les deux majors pétrolières.

Les raffineurs indépendants chinois prêts à augmenter les importations de fioul

La hausse du taux de déduction fiscale pourrait inciter les raffineries indépendantes de Shandong à relancer leurs importations de fioul, compensant ainsi la pénurie de quotas d’importation de pétrole brut.
en_114026092025540

Petro-Victory lance une campagne de forage entièrement financée au Brésil

Petro-Victory Energy Corp. démarre le forage du puits AND-5 dans le bassin de Potiguar, au Brésil, première phase d'une opération financée par son partenariat stratégique avec Azevedo & Travassos Energia.

Port de Corpus Christi étend sa capacité d’accueil des grands pétroliers

Le port texan de Corpus Christi achève des travaux d'élargissement et d'approfondissement majeurs destinés à accueillir davantage de superpétroliers, renforçant ainsi sa position stratégique sur le marché américain d’exportation de brut et de gaz naturel liquéfié.

BP Prudhoe Bay Royalty Trust met en vente sa redevance sur Prudhoe Bay

BP Prudhoe Bay Royalty Trust propose sa participation dans Prudhoe Bay, principal champ pétrolier d'Amérique du Nord, dans le cadre de sa dissolution programmée, assisté par RedOaks Energy Advisors pour cette transaction d'actif stratégique.
en_114025062029540

CNOOC s’associe à KazMunayGas pour explorer la zone sous-sol de Zhylyoi

La filiale hongkongaise de CNOOC Limited et KazMunayGas ont conclu un contrat d’exploration et de production de neuf ans sur neuf cent cinquante-huit kilomètres carrés au Kazakhstan, partageant à parts égales les investissements et l’exploitation.

La production canadienne de sables bitumineux devrait atteindre un sommet historique

Le cabinet S&P Global Commodity Insights relève pour la quatrième année ses prévisions, misant sur trois virgule cinq mn de barils par jour dès 2025 malgré un recul des cours.

Enbridge étudie l’ajout de capacités pour exporter davantage de pétrole vers le Golfe

Enbridge envisage d’étendre ses infrastructures pour augmenter le transport pétrolier depuis le Midwest américain vers la côte du Golfe, anticipant une hausse des exportations et répondant aux contraintes logistiques actuelles du marché.
en_114023062079540

Les stocks pétroliers américains chutent de 3,1 mn barils, surprenant les marchés

Les réserves commerciales de brut des États-Unis baissent nettement de 3,1 millions de barils, dépassant largement les prévisions initiales et influençant immédiatement les cours pétroliers internationaux à la hausse.

Réserves britanniques sous-évaluées, 165 milliards GBP d’opportunités selon Offshore Energies UK

Le Royaume-Uni pourrait disposer de réserves d'hydrocarbures deux fois plus élevées que les estimations officielles actuelles, selon Offshore Energies UK, évoquant l'impact des politiques fiscales sur les prévisions et l’avenir économique de la mer du Nord.

Eni, BP et TotalEnergies évacuent partiellement l’Irak ; Lukoil maintient ses opérations

Suite aux frappes américaines en Iran, des groupes énergétiques internationaux évacuent partiellement leurs équipes d’Irak par précaution, tandis que Lukoil conserve l’ensemble de son personnel dans les champs pétroliers du sud du pays.
en_114023062078540

Raffineries chinoises prudentes face aux tensions Iran-Israël menaçant l’approvisionnement pétrolier

Les raffineries indépendantes chinoises se montrent réservées face à la hausse des prix du pétrole iranien, conséquence directe des tensions grandissantes entre l’Iran et Israël, menaçant potentiellement l'accès au détroit stratégique d'Ormuz.

Gazprom propose au Pakistan des actifs nigérians pour renforcer son expansion asiatique

Gazprom, affectée par une perte historique de $6,9bn en 2023, propose à la compagnie publique pakistanaise OGDCL l’acquisition de ses actifs pétroliers au Nigeria afin d’accroître sa présence sur le marché énergétique asiatique, selon des sources pakistanaises.

Trump alerte sur la flambée du pétrole après les frappes contre l’Iran

Donald Trump exhorte à contenir les prix du pétrole après l’intervention militaire américaine contre des installations nucléaires iraniennes, sur fond de tensions croissantes autour du détroit stratégique d’Hormuz, menaçant d’affecter lourdement les marchés mondiaux.
en_114023062074540

PermRock Royalty Trust distribue 539 693 $ après recul des ventes pétrolières

PermRock Royalty Trust annonce un versement mensuel de 539 693 $ aux détenteurs d'unités, impacté par une baisse des volumes et prix du pétrole en avril, partiellement compensée par une hausse des ventes de gaz naturel.

Permian Basin Royalty réduit sa distribution en juin sur coûts élevés

Permian Basin Royalty Trust annonce une distribution en baisse pour juin en raison de coûts excédentaires persistants sur les propriétés de Waddell Ranch et de volumes moindres issus des Texas Royalty Properties.