France: la baisse attendue des TRVE en février 2025 masquera la hausse du TURPE

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) reporte l'augmentation du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE) au 1er février 2025, visant une baisse de 10 % des tarifs réglementés de vente de l'électricité (TRVE).

Partager:

Lignes électriques

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a décidé de reporter l’application de la hausse du « tarif réseau » (TURPE) au 1er février 2025. Cette décision intervient après une série d’ajustements tarifaires liés aux fluctuations du marché de l’électricité, créant un effet « yo-yo » incompréhensible pour les consommateurs. En décalant cette augmentation de 4,8 %, qui aurait normalement pris effet le 1er août 2024, la CRE cherche à offrir une plus grande lisibilité et prévisibilité des coûts énergétiques pour les ménages et petites entreprises en France.
Le TURPE représente une part importante de la facture d’électricité, couvrant les coûts d’acheminement de l’électricité par les gestionnaires de réseau comme Enedis. Cette hausse retardée aurait dû entraîner une augmentation de près de 1 % sur les factures des abonnés au tarif bleu d’EDF. Cependant, en repoussant la hausse au 1er février, date habituelle de révision des TRVE (tarifs réglementés de vente de l’électricité), la CRE espère qu’elle sera compensée par une baisse anticipée des prix de l’électricité sur le marché de gros.

Anticipations des prix de l’électricité pour début 2025

Les prix de l’électricité sur les marchés européens ont montré des signes de stabilisation autour de 60 à 70 euros par mégawattheure (MWh) ces derniers mois. Cela représente une nette amélioration par rapport aux sommets de 2022, causés par la crise en Ukraine et les perturbations post-Covid. Dans ce contexte, la CRE prévoit une baisse d’au moins 10 % des TRVE en février 2025, une première depuis le début de la crise énergétique.
Cette baisse estimée intègre la hausse retardée du TURPE ainsi que le relèvement prévu de l’accise sur l’électricité, qui est en cours de rétablissement après avoir été temporairement ajustée en réponse à la crise énergétique. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait déclaré en juin que la facture d’électricité des ménages français pourrait diminuer de 10 à 15 % dès février 2025, offrant ainsi une bouffée d’oxygène attendue pour les consommateurs.

Conséquences pour les ménages et les offres de marché

Pour les ménages sous tarifs réglementés, une baisse de 10 % pourrait signifier une économie de l’ordre de 200 euros par an, sur la base d’une facture annuelle moyenne de 2 000 euros. Cette réduction intervient dans un contexte de tension sur les coûts de l’énergie, où les prix ont augmenté de plus de 43 % en deux ans malgré les mesures de soutien du gouvernement. Il est important de noter que la hausse du TURPE s’appliquera dès le 1er novembre 2024 pour les 17,5 millions de ménages et entreprises qui ont souscrit à des offres de marché indexées sur les prix de gros.
Les fournisseurs d’électricité ont toutefois la possibilité de choisir s’ils répercutent ou non cette augmentation sur leurs clients. Selon la CRE, il est probable que peu d’entre eux le fassent, car leurs offres de marché sont actuellement environ 20 % inférieures aux TRVE. Cela pourrait créer une dynamique concurrentielle où les offres de marché deviennent plus attractives pour certains segments de clients.

La régulation comme levier de stabilité

La régulation des tarifs par la CRE vise à atténuer les impacts des fluctuations volatiles du marché de l’électricité sur les consommateurs finaux. Le report de la hausse du TURPE à février 2025 s’inscrit dans cette logique de gestion de la volatilité tarifaire. Cela est crucial à un moment où l’électricité devient une source d’énergie de plus en plus prédominante, notamment pour accompagner la décarbonation progressive du mix énergétique en France.
L’infrastructure électrique nécessite des investissements continus pour assurer la sécurité et la qualité d’approvisionnement, et ces coûts sont en partie couverts par le TURPE. La décision de la CRE de maintenir cette augmentation tout en la décalant reflète un équilibre entre la nécessité de financer le réseau et la volonté de protéger les consommateurs des augmentations soudaines de prix.

Enjeux futurs pour le secteur électrique français

À l’avenir, la gestion des coûts de l’énergie et des infrastructures associées restera un défi clé pour les régulateurs et les acteurs du marché. Le mécanisme d’ajustement tarifaire annuel du TURPE devra être soigneusement calibré pour éviter de peser sur la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages tout en garantissant un financement adéquat pour l’infrastructure électrique.
La transition vers une plus grande utilisation de l’électricité comme source d’énergie de substitution nécessitera également une adaptation continue des politiques tarifaires et de régulation. Les récentes décisions de la CRE illustrent cette complexité et la nécessité de maintenir un dialogue constant entre les acteurs de la chaîne de valeur énergétique en France.

Le gouvernement tchèque prépare le rachat de CEZ dans une opération à $9.6bn

Plusieurs scénarios sont à l’étude pour reprendre le contrôle de CEZ, acteur clé de l’électricité en Tchéquie, avec une opération estimée à plus de CZK200bn ($9.6bn), selon le ministre de l’Industrie.

La France reporte à 2026 la publication de sa feuille de route énergétique

Le gouvernement reporte à début 2026 la publication de la nouvelle Programmation pluriannuelle de l'énergie, freinée par des tensions politiques autour du partage entre nucléaire et renouvelables.

L’Indonésie vise $92bn pour verdir sa production électrique industrielle d’ici 2050

L’Indonésie prévoit $31bn d’investissements d’ici 2030 pour décarboner son électricité captive, mais reste entravée par sa dépendance au charbon et des incertitudes sur les financements internationaux.
en_114018181243540

Une frappe de drones coupe l’électricité à Khartoum et Port-Soudan, deux secouristes tués

Une attaque contre la station d’Al-Muqrin a paralysé une partie du réseau électrique soudanais, affectant plusieurs États et tuant deux secouristes lors d’une seconde frappe sur le site en feu.

La Bolivie met fin aux subventions sur les carburants pour contenir la crise monétaire

Le gouvernement bolivien supprime les subventions sur l’essence et le gazole, mettant un terme à un système en vigueur depuis vingt ans dans un contexte de tensions budgétaires et de raréfaction des devises.

Le régulateur polonais enquête sur des opérations suspectes avant l’annonce d’Orlen

Le gendarme financier polonais a lancé une procédure judiciaire sur des transactions douteuses liées à Energa, survenues juste avant l’annonce du projet de rachat total par Orlen.
en_114017181228540

Dalkia remporte la gestion du réseau de chaleur de Paris pour €15bn jusqu’en 2050

Le Conseil de Paris confie à Dalkia, filiale d’EDF, un contrat de €15bn sur 25 ans pour opérer le réseau de chaleur de la capitale, retiré à Engie, délégataire historique, dans un contexte politique tendu à l’approche des élections municipales.

La Norvège veut obliger ses opérateurs à se préparer à des sabotages multiples

Le régulateur norvégien de l’énergie propose une réforme imposant aux opérateurs de réseau électrique une capacité de réparation multi-sites face à des actes de sabotage simultanés, avec un surcoût annuel estimé de 100 à 300 NOK par foyer.

São Paulo pousse pour la fin de la concession d’Enel avant 2028

L’État de São Paulo a demandé la déchéance de la concession d’Enel Distribuição São Paulo, relançant les tensions entre pouvoirs locaux et régulateur fédéral sur fond d’enjeux politiques et énergétiques majeurs à trois ans de l’échéance contractuelle.
en_114017171228540

L’Arabie saoudite accorde un prêt de 60 millions USD pour le réseau électrique mauritanien

La Mauritanie obtient un financement saoudien pour construire un tronçon clé de la « ligne de l’Espoir », dans le cadre de son programme d’extension du réseau de transport d’électricité vers l’intérieur du pays.

Comment fonctionne RESourceEU, le plan européen de sécurisation des matières critiques

RESourceEU organise une intervention directe de l’Union européenne sur les matières critiques via stockpiling, achats groupés et restrictions d’export, afin de réduire la dépendance extérieure et de sécuriser les chaînes industrielles stratégiques.

La France ouvre la dernière phase de consultation de sa stratégie bas-carbone 2050

La troisième Stratégie nationale bas-carbone entre en phase finale de consultation avant son adoption en 2026, définissant la trajectoire française de réduction des émissions jusqu’en 2050 avec des objectifs sectoriels et industriels chiffrés.
en_114014141228540

Berlin relève les revenus autorisés des réseaux électriques à partir de 2029

L’Allemagne autorisera une hausse d’au moins 1,4 % des revenus de ses opérateurs de réseaux à partir de 2029, tout en renforçant les exigences d’efficacité dans un compromis destiné à débloquer les investissements sans alourdir excessivement les tarifs.

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.
en_114099991236540

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Le Brésil lance une feuille de route pour réduire sa dépendance au pétrole

Le gouvernement brésilien a reçu l'ordre de définir sous deux mois un plan de réduction progressive des combustibles fossiles, appuyé par un fonds national de transition énergétique alimenté par les recettes pétrolières.
en_114088881233540-2

L’Allemagne en retard sur la directive RED III, une application rétroactive probable

Le gouvernement allemand pourrait manquer l’échéance de janvier 2026 pour transposer la directive RED III, provoquant des incertitudes sur les obligations de biocarburants et perturbant les marchés.

L’Italie attribue 8,6GW de capacités renouvelables lors de son appel d’offres Fer-X

L’Italie a alloué 82 % des capacités solaires et éoliennes proposées dans le cadre de son appel d’offres Fer-X, totalisant 8,6GW, avec des prix de rachat compétitifs et une forte concentration des projets dans le sud du pays.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.