La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a mis en avant huit fournisseurs de gaz et d’électricité qui ont refusé d’adopter les treize lignes directrices visant à renforcer la transparence et la protection des consommateurs. Ces principes ont été édictés pour garantir que les offres soient claires et compréhensibles, dans un contexte de volatilité des prix et de défiance envers les acteurs du marché.
Objectifs des lignes directrices de la CRE
Les treize directives de la CRE sont spécifiquement conçues pour améliorer la lisibilité des contrats, limiter les hausses soudaines de prix et alerter rapidement les consommateurs en cas de changement tarifaire. Ces mesures de transparence incluent la normalisation des informations affichées par les fournisseurs pour rendre les comparaisons entre offres plus simples et plus équitables. Selon la CRE, cela aidera à restaurer la confiance dans un secteur marqué par des pratiques abusives.
Les fournisseurs mis en cause
Dyneff, Enercoop, Energies d’ici, GEG sources d’énergie, MyLightSystems, Papernest Energie, Sagiterre (chez Switch) et Wekiwi sont les entreprises qui ont décliné l’invitation de la CRE à respecter ces nouvelles directives. Le régulateur a exprimé sa déception face à cette opposition, soulignant que ces fournisseurs représentent une minorité significative qui pourrait compromettre l’objectif global d’une transparence accrue sur le marché.
La stratégie de « name and shame » en action
Pour forcer ces acteurs à se conformer, la CRE a employé une méthode de « name and shame » (nommer et exposer publiquement). En publiant la liste des fournisseurs non engagés, le régulateur espère exercer une pression suffisante pour les inciter à changer de position. Ce procédé, déjà utilisé dans d’autres secteurs, vise à influencer la réputation des entreprises concernées, les poussant ainsi à rejoindre leurs concurrents qui ont accepté les règles de transparence.
Vers une obligation législative ?
Bien que la CRE privilégie une adhésion volontaire, elle a souligné la nécessité de rendre ces pratiques obligatoires par la loi pour garantir une protection égale pour tous les consommateurs. Selon le régulateur, seule une intervention législative pourrait éliminer les dernières résistances et imposer un cadre transparent, équitable et durable pour l’ensemble du secteur de l’énergie.