Les syndicats du secteur énergétique en France prévoient une grève nationale le 5 décembre pour exiger des hausses salariales significatives. L’intersyndicale, composée de la CGT, CFE-CGC, CFDT et FO, mobilisera l’ensemble des entreprises du secteur électrique et gazier. Cet appel intervient alors que les négociations salariales de branche sont jugées largement insuffisantes par les représentants syndicaux.
Actuellement, une augmentation générale de 0,8 % a été actée, mais les syndicats réclament 2,3 % de revalorisation en mesures individuelles. La direction d’EDF, l’un des principaux acteurs du secteur, a proposé un taux de 1,5 %, ce que les syndicats considèrent comme insuffisant. Laurent Koessler, responsable du dialogue social à la CFE-Energies, a souligné que ces propositions ne répondent pas aux attentes des salariés.
Un Appel à la Mobilisation Générale
Selon l’intersyndicale, ce mouvement affectera toutes les entreprises du secteur, notamment EDF, Enedis et GRDF. « Il n’y a pas une seule entreprise qui échappe au préavis de grève », a déclaré Koessler. Le choix de la date, qui coïncide avec une mobilisation prévue dans la fonction publique, vise à unir les revendications, notamment sur le pouvoir d’achat.
La grève débutera officiellement dès le 4 décembre à 21 heures pour les équipes de nuit, conformément aux pratiques traditionnelles dans le secteur de l’énergie. Bien que des interruptions majeures ne soient pas prévues pour les consommateurs, les entreprises du secteur risquent de subir des pertes financières importantes.
Des Conséquences et un Mouvement Potentiellement Reconductible
Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte plus large de mécontentement social. Les syndicats dénoncent un manque de réponses adaptées face à la hausse du coût de la vie. Ils avertissent que ce mouvement pourrait s’intensifier si les négociations restent infructueuses.
L’intersyndicale a prévu de se réunir le soir du 5 décembre pour évaluer la mobilisation et envisager la poursuite du mouvement. « C’est en fonction de la participation et des réactions des employeurs que nous déciderons des suites à donner », a précisé Koessler.