Le distributeur français de gaz GRDF a annoncé son engagement pour une réduction significative des émissions de CO2 liées à la consommation de gaz en France. En 2023, 47,3 millions de tonnes d’équivalent CO2 ont été émises par les 10,7 millions de ménages, entreprises et industriels raccordés, représentant 12,3% des émissions nationales. Le plan de GRDF vise à diminuer ces émissions à 39,1 millions de tonnes en 2030, marquant une réduction de 32,59% depuis 2009.
Stratégies pour la réduction des émissions
GRDF compte atteindre ses objectifs par l’innovation en sobriété énergétique, l’amélioration de l’efficacité énergétique, et l’adoption d’équipements à haute performance. L’utilisation accrue des gaz verts est également au cœur de la stratégie de décarbonation. Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF, souligne l’importance de remplacer les chaudières anciennes par des modèles plus efficaces pour réaliser des économies significatives et réduire l’empreinte carbone.
Le rôle du gaz dans la sécurité énergétique
Malgré une consommation en baisse, atteignant son niveau le plus bas depuis les années 90 en 2023, GRDF défend le rôle essentiel du gaz dans la sécurité énergétique française. L’entreprise mise sur le verdissement du gaz, affirmant que l’électrification ne pourra pas couvrir tous les besoins énergétiques futurs. Les objectifs incluent l’augmentation de l’injection de gaz vert dans les réseaux, visant 60 TWh en 2030, soit 20% de la consommation nationale.
Investissement dans les gaz verts
GRDF prévoit que 100% du gaz distribué sera décarboné d’ici 2050, avec une production prévue de 420 TWh, dont 100 TWh d’hydrogène et 130 TWh par méthanisation des déchets. La compagnie explore également des technologies émergentes telles que la pyrogazéification, la gazéification hydrothermale, et le power-to-methane, pour produire ces gaz verts.
Sur les 381 TWh de gaz consommés en France en 2023, les grands industriels énergivores, qui sont connectés à GRTgaz et non à GRDF, ont représenté 28,6% de cette consommation. Cette distinction met en évidence les différents segments de marché du gaz en France et souligne la nécessité d’approches spécifiques pour la décarbonation de chaque secteur.