Le 11 mars 2023, la loi d’accélération des énergies renouvelables a été promulguée au Journal Officiel, un mois après son adoption définitive par le Parlement. Cette loi vise à faire rattraper à la France son retard en matière d’énergies renouvelables afin de répondre à l’objectif fixé par le président Emmanuel Macron pour 2050 : multiplier par dix la capacité de production d’énergie solaire pour dépasser les 100 GW et déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW.
La reconnaissance de raisons impératives d’intérêt public majeur (RIIPM) pour certains projets d’énergies renouvelables a également été validée par le Conseil constitutionnel, introduite dans la loi. Cette loi constitue le premier volet d’une série de trois sur l’énergie.
Des objectifs difficiles à atteindre
Fin 2022, la France avait une capacité électrique renouvelable totale d’environ 66 GW, répartie entre 40% pour l’hydraulique, 31% pour l’éolien terrestre et 24% pour le photovoltaïque. Cependant, le pays ne devrait pas atteindre les objectifs qu’il s’était fixés pour le déploiement des énergies renouvelables électriques sur la période 2019-2023, selon une étude publiée fin janvier.
Pour l’éolien terrestre, l’objectif officiel de 24,1 GW de capacités installées établi pour fin 2023 « ne sera pas atteint », le pays parvenant à peine à 20 GW à fin septembre 2022, selon l’Observ’ER. Du côté du photovoltaïque, bien que la croissance soit en hausse depuis 2021 et qu’un « relèvement partiellement confirmé en 2022 » soit prévu, le secteur n’est toujours pas dans la bonne trajectoire.
La France accélère le développement de l’éolien en mer et du solaire
Pour remédier à cette situation, la loi d’accélération des énergies renouvelables prévoit notamment un développement de l’éolien en mer et du solaire. Ce développement est essentiel pour atteindre les objectifs fixés pour 2050.
Le deuxième volet de la série sur l’énergie concerne le projet de loi favorisant la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Ce projet de loi a été voté aisément en première lecture au Sénat le 24 janvier et sera défendu par l’exécutif à l’Assemblée nationale à partir de lundi.
Enfin, le Parlement se prononcera, au mieux cet été, sur l’avenir énergétique de la France, avec la loi de programmation pluriannuelle, qui fixera la part de chaque énergie, dont le nucléaire.
La France a pris conscience de l’urgence climatique et de la nécessité d’accélérer le développement des énergies renouvelables pour répondre aux défis énergétiques de demain. Les trois volets de la série sur l’énergie constituent une étape cruciale pour atteindre les objectifs fixés par le président Macron pour 2050.