Électricité de France (EDF) et le groupe italien Marcegaglia Steel ont signé une lettre d’intention en vue d’un contrat d’allocation de production nucléaire, destiné à couvrir sur dix ans la moitié des besoins énergétiques du futur site industriel de Fos-sur-Mer. La signature a été officialisée lors du colloque « Décarbonation, compétitivité, souveraineté », en présence d’Antonio Marcegaglia, Président de Marcegaglia Steel, Marc Benayoun, Directeur exécutif du groupe EDF en charge du Pôle Clients, Services & Territoires, et Bernard Fontana, Président-directeur général d’EDF. L’approvisionnement débutera en 2029.
Projet industriel d’envergure à Fos-sur-Mer
Le groupe Marcegaglia prévoit d’investir plus de 750 millions d’euros sur le site sidérurgique de Fos-sur-Mer, précédemment propriété d’Ascometal, acquis en 2024. Cet investissement vise à accroître les capacités de production du site, qui passera de 150 000 tonnes d’acier par an à 2,1 millions de tonnes, avec une possible extension à 2,5 millions de tonnes. Le lancement opérationnel est programmé pour la mi-2028.
Les travaux incluront une modernisation des installations avec notamment un renforcement du four électrique, la mise en place d’une coulée continue de brames, ainsi qu’une installation avancée pour le laminage à chaud en bobines. Classé projet d’intérêt national, sa réalisation est conditionnée par les validations administratives nécessaires ainsi que par la sécurisation d’un approvisionnement énergétique compétitif et stable.
Assurer une énergie compétitive
La lettre d’intention est issue de discussions approfondies entre EDF et Marcegaglia ces dernières semaines. Elle vise à garantir sur le long terme un approvisionnement stable en électricité nucléaire bas carbone et compétitive, indispensable à la viabilité économique et à la visibilité des investissements engagés sur le site industriel.
Présent lors de la signature, le ministre français chargé de l’industrie et de l’énergie, Marc Ferracci, a qualifié ce partenariat de « projet de territoire ». Il a précisé: « Il y a un avenir pour cette industrie essentielle qu’est l’acier », ajoutant que cet accord représente « un contrat d’avenir et de compétitivité », garantissant ainsi la croissance industrielle à long terme du territoire concerné.