Enedis a annoncé la nécessité d’investir plus de 5 milliards d’euros par an d’ici 2032 pour raccorder les nouvelles infrastructures de recharge de véhicules électriques ainsi que les nouveaux parcs solaires et éoliens au réseau de distribution d’électricité. Cette somme historique d’investissement représente une augmentation de 75% par rapport à la moyenne annuelle des quarante dernières années.
Un plan préliminaire de développement du réseau a été présenté par Enedis pour encourager ses partenaires industriels à investir sereinement et à embaucher pour répondre à la demande croissante d’énergie. Le plan évoluera selon la prochaine feuille de route énergétique que le gouvernement doit faire voter prochainement dans la loi de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour 2024-2033.
Un triple défi pour Enedis
En plus de la nécessité de raccorder les nouvelles infrastructures vertes au réseau de distribution électrique, Enedis doit faire face à trois défis majeurs. Tout d’abord, l’essor de la voiture électrique qui nécessitera une capacité de recharge importante et rapide. Ensuite, le rattrapage français dans les énergies solaires et éoliennes, qui demande une modernisation des infrastructures de distribution électrique. Enfin, la nécessité d’améliorer la résistance du réseau face aux risques climatiques tels que les tempêtes ou les vagues de chaleur.
Pour financer ces investissements massifs, Enedis prévoit un recours maîtrisé à de la dette ainsi qu’une augmentation maîtrisée de la taxe d’acheminement de l’électricité appliquée au consommateur final, ou Turpe. Cette taxe représente environ 30% de la facture d’électricité et finance également les investissements du gestionnaire des lignes haute tension RTE.
Un investissement total de 96 milliards d’euros est prévu d’ici 2040 pour l’ensemble des infrastructures de distribution électrique en France. Enedis accélère elle-même ses embauches cette année pour répondre à la demande croissante d’énergie et pour faire face aux défis à venir.