France: 100.000 personnes à trouver et à former pour soutenir le nucléaire

La filière nucléaire française doit recruter et former 100 000 personnes dans les dix prochaines années pour soutenir la relance de l'atome. Les métiers les plus demandés seront la chaudronnerie (+140%) et le génie civil (+220%).

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Nucléaire cherche ingénieurs, chaudronniers et soudeurs: la filière a 100.000 personnes à trouver et à former dans la décennie pour soutenir la relance de l’atome en France, selon une note remise vendredi au gouvernement. Avec au moins 6 EPR à construire et des centrales à prolonger, l’industrie nucléaire, qui a fourni plus de 60% de l’électricité en France en 2022, est confrontée à d’immenses défis, industriels mais aussi humains.

Annoncée en février 2022 par Emmanuel Macron après des années d’atermoiements, la relance du nucléaire en France s’annonce comme « l’un des programmes industriels les plus importants pour notre pays depuis les années 1990 », souligne le Gifen, qui réunit les industriels du secteur, dans son rapport baptisé « Match ». Il va donc falloir recruter et former massivement, alors que la filière manque de bras et que la France n’a plus construit de réacteurs depuis 2002, laissant le secteur en jachère pendant des années.

Cette étude doit être remise vendredi à la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher et à son homologue de l’Industrie Roland Lescure, au Tricastin, une des places fortes du nucléaire français, qui abrite notamment un site d’enrichissement de l’uranium pour la France et l’Europe opéré par Orano (ex-Areva).

Premier constat, la filière s’attend à voir le volume de travail nécessaire croître de 25% sur les 10 prochaines années, dans une vingtaine de segments d’activité opérationnelle. Ce périmètre couvre notamment la maintenance du parc nucléaire existant et la construction des 6 premiers EPR, les activités de l’uranium et de la gestion des déchets, le démantèlement des anciens réacteurs, ainsi que la part revenant à la France de la construction d’EPR d’EDF en Grande-Bretagne et en Inde.

Afin de mener ces chantiers à bien, le rapport vient confirmer un chiffre déjà évoqué ces derniers mois: « le besoin prévisible » avoisine 100.000 recrutements sur 10 ans, pour l’ensemble de la filière qui compte 220.000 emplois, comprenant les métiers « coeur » des exploitants et leurs premiers fournisseurs, mais aussi les founisseurs de 2e rang et les fonctions supports (RH, management, commercial).

En première ligne

Dans le détail, la filière devra compter sur « 60.000 recrutements équivalents temps plein » dans ses métiers coeur, dont la « moitié pour répondre au renouvellement des départs en retraite ou vers d’autres secteurs économiques », précise le rapport, qui s’appuie sur les remontées d’une centaine d’entreprises.

« Le gros de l’effort sur cette croissance de l’emploi » portera en particulier sur les fournisseurs, et ce alors « qu »ils ne bénéficient pas toujours de la même attractivité que les grands groupes », a souligné Olivier Bard, délégué général du Gifen lors d’une présentation à quelques journalistes. « Il va falloir recruter 2,5 fois plus que de gens qui partent sur les dix ans pour les fournisseurs », a-t-il estimé. Au total, 20 segments d’activité opérationnelle caractéristiques de la filière ont été étudiés (ingénierie, génie civil, essais et contrôle, chaudronnerie-tuyauterie-soudage…), et leurs 84 métiers clefs ont été évalués pour recenser les besoins sur 10 ans.

Les métiers les plus demandés? La chaudronnerie dont les recrutements vont augmenter de 140% sur 10 ans, et plus encore le génie civil (+220%). « On va recruter à tous les niveaux, du bac pro aux ingénieurs », a souligné le ministère de la Transition énergétique.

Afin de préciser ces besoins, l’université des métiers du nucléaire remettra quant à elle son plan d’action détaillé en matière de formation et de compétences début juin aux ministres.

Après une première montée en charge en 2023-2026, une « accélération » en 2027-2030 « liée en partie au début de construction des nouveaux réacteurs, dont les EPR2 en France », au nombre de six, l’activité devrait connaître un plateau sur « 2031-2033 ». Mais les besoins pourront être réévalués dans la mesure où les prévisions transmises par les exploitants « n’intègrent pas encore certains facteurs de croissance complémentaire », comme la construction de 8 autres réacteurs EPR2 encore optionnels et le développement des nouveaux petits réacteurs de type SMR/AMR.

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