Fortum réduit sa dépendance russe avec le combustible nucléaire Westinghouse

Fortum utilise désormais du combustible de Westinghouse Electric Company pour ses réacteurs de Loviisa, un mouvement stratégique pour diversifier ses approvisionnements et renforcer la sécurité énergétique de la Finlande.

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Centrale nucléaire de Loviisa, Finlande

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Fortum utilise le combustible nucléaire fourni par l’Américain Westinghouse Electric Company pour sa centrale de Loviisa, en Finlande. Ce changement s’inscrit dans une stratégie visant à diminuer sa dépendance à l’égard de la Russie. Depuis des années, Loviisa fonctionnait avec du combustible de TVEL, filiale de Rosatom, mais la guerre en Ukraine et les tensions géopolitiques ont poussé Fortum à réévaluer ses sources d’approvisionnement. En août 2024, le premier chargement de combustible Westinghouse est introduit, marquant un tournant dans l’approvisionnement énergétique de la centrale.
Le recours à du combustible occidental représente une alternative à la fourniture russe, un point crucial pour la sécurité énergétique de la Finlande après son adhésion à l’OTAN en 2023. En diversifiant ses sources, Fortum vise à se prémunir contre les perturbations potentielles liées aux importations russes. La dépendance à un seul fournisseur est perçue comme un risque stratégique, et cette nouvelle orientation reflète une tendance de fond en Europe à réduire l’influence de la Russie dans le secteur nucléaire.

Contexte européen et diversification des approvisionnements

La situation de Fortum s’inscrit dans un contexte plus large de redéfinition des stratégies énergétiques en Europe. En 2023, Euratom Supply Agency (ESA) note une hausse des importations de combustible nucléaire russe par rapport à 2021, résultat des efforts des États membres pour constituer des stocks face à l’incertitude. Plusieurs pays de l’UE, dont la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie et la Finlande, exploitent des réacteurs de conception russe VVER, nécessitant un combustible spécifique produit par Rosatom.
Westinghouse travaille actuellement avec la plupart de ces pays pour faciliter la transition vers du combustible non russe, hormis la Hongrie qui maintient sa collaboration avec Rosatom. Bien que l’Europe progresse dans la diversification de ses approvisionnements, certains segments comme la conversion et l’enrichissement restent dominés par la Russie. Les efforts se poursuivent pour réduire ces dépendances, mais la prédominance russe dans ces secteurs clés persiste.

Implications pour Fortum et le marché énergétique

Fortum respecte ses contrats existants avec TVEL, en vigueur jusqu’en 2027 et 2030, tout en intégrant progressivement du combustible américain. Cette stratégie duale vise à assurer une transition ordonnée tout en sécurisant l’approvisionnement. Le choix de Westinghouse pour Loviisa n’est pas simplement un changement de fournisseur, mais une démarche de gestion des risques dans un environnement énergétique de plus en plus complexe. Les conditions géopolitiques évoluent, et les acteurs du secteur cherchent à diversifier leurs sources pour éviter des perturbations futures.
Le recours à des fournisseurs multiples permet également à Fortum de bénéficier de meilleures conditions d’achat et de réduire sa vulnérabilité face à un fournisseur unique. Cette approche reflète une tendance plus large sur le marché énergétique européen, où la sécurité et la résilience sont devenues des priorités face aux nouvelles réalités politiques et économiques.

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