L’étude de faisabilité, qui va durer deux ans, « se concentre sur les marchés finlandais et suédois », a précisé le groupe dans un communiqué. Souhaitant « renouveler sa stratégie en se concentrant sur l’électricité durable », cette décision intervient alors que Fortum a enregistré de lourdes pertes en Allemagne à la suite de la nationalisation de son ex-filiale Uniper, mise aux abois par les coupures de gaz russe.
L’analyse sur le nucléaire permettra « d’identifier les prérequis commerciaux, technologiques et sociétaux », à la fois pour la construction de petits réacteurs modulaires et de réacteurs conventionnels.
En Finlande, où Fortum a construit la première centrale nucléaire du pays à Loviisa sur la côte sud en 1977, le nouveau réacteur EPR de 1.600 mégawatts d’Olkiluoto 3 s’apprête en décembre à rentrer en service normal, après 12 ans de retard.
« Les défis de la mise en place de l’énergie nucléaire sont connus », a déclaré Laurent Leveugle, chargé d’étude à Fortum.
En Suède, le nouveau gouvernement de droite a promis vendredi la construction de nouveaux réacteurs nucléaires afin de faire face à la demande croissante d’électricité dans le pays.
En juin, le groupe suédois Vattenfall avait également annoncé examiner les possibilités de construire au moins deux petits réacteurs modulaires. Selon un sondage réalisé en mai par l’association professionnelle Finnish Energy, 60% des Finlandais soutiennent l’énergie nucléaire, un record pour le pays nordique.
Après l’annulation d’un projet nucléaire par Fennovoima avec le russe Rosatom en conséquence de la guerre en Ukraine, aucun nouveau projet nucléaire n’a cependant vu le jour.