L’énergéticien finlandais Fortum a annoncé mardi une provision de 1 milliard d’euros pour ses activités en Russie en raison de sa sortie contrôlée du pays. La dévalorisation financière est due à l’environnement opérationnel de plus en plus complexe et à l’incertitude prolongée concernant les opérations de Fortum en Russie, a indiqué le groupe finlandais dans un communiqué.
La situation financière de Fortum
La filiale allemande de Fortum, Uniper, a déjà été nationalisée entièrement par Berlin l’année dernière en raison de la fin des livraisons de gaz russe. La provision sera passée dans les comptes du quatrième trimestre, publiés début mars.
En raison de la crise énergétique en Europe et de la chute d’Uniper, Fortum a subi une perte nette cumulée de 9,7 milliards d’euros au cours des trois premiers trimestres, selon ses derniers résultats financiers publiés. La dépréciation de mardi réduit la valeur des actifs russes de Fortum à seulement 1,7 milliard d’euros, contre 3,3 milliards en mai et beaucoup plus avant la guerre en Ukraine.
La présence de Fortum en Russie
Fortum était présent en Russie depuis plus de 60 ans et comptait 7 000 employés dans le pays au début du conflit. Le groupe finlandais avait 12 centrales de production d’électricité et de chaleur, principalement alimentées au gaz. Fortum détenait également une participation importante dans le groupe russe d’électricité TGC-1.
Après l’invasion de l’Ukraine, Fortum, possédé à 50,7% par l’État finlandais, avait annoncé le gel de ses investissements en Russie, puis une sortie contrôlée avec la mise en vente de ses actifs. Cependant, le groupe a indiqué mardi que terminer cette sortie prendrait probablement plus de temps et que des incertitudes importantes demeuraient, notamment en ce qui concerne les autorisations liées au processus de vente en cours.
En 2021, Fortum avait réalisé un bénéfice de 500 millions d’euros dans ses activités en Russie, soit environ 20% de son bénéfice opérationnel.