Le vice-Premier ministre russe en charge de l’Energie, Alexandre Novak, a exprimé jeudi son espoir que Gazprom et son partenaire chinois CNPC signent un accord pour la réalisation du projet de gazoduc Force de Sibérie 2 d’ici la fin de l’année. Ce projet prévoit la construction d’un gazoduc de 2 600 kilomètres reliant la Sibérie au Xinjiang chinois, avec une capacité de transport de 50 milliards de mètres cubes de gaz.
Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré mardi aux côtés de Xi Jinping que « tous les accords avaient été conclus » pour ce projet. Cependant, leur déclaration commune finale s’est bornée à encourager les « recherches et les consultations ». Si la Russie espère que ce projet lui permettra de réorienter largement ses livraisons de gaz vers l’Asie, le côté chinois semble moins enthousiaste. Jusqu’à présent, Pékin a évité tout engagement formel sur ce projet, dont le calendrier reste encore très flou.
Malgré cela, Novak a affirmé que la coordination finale des termes du contrat entre Gazprom et la société chinoise CNPC est en cours. « Nous espérons, nous sommes persuadés que notre société atteindra un accord d’ici la fin de l’année et signera le contrat », a-t-il même assuré, disant que « les négociations sur (s)a préparation » se trouvaient « au stade final ».
Le gazoduc Force de Sibérie 1, mis en service en 2019, a permis à la Russie d’exporter principalement son gaz naturel depuis la Sibérie vers le nord-est de la Chine. Avec une capacité de transport de 38 milliards de mètres cubes de gaz annuels à partir de 2025, le projet Force de Sibérie 2 serait un nouvel axe majeur de l’exportation de gaz russe vers l’Asie.
Dans un contexte de sanctions économiques, ce projet de gazoduc revêt une importance particulière pour la Russie, qui cherche à diversifier ses partenaires commerciaux. Cependant, la Chine semble plus réticente à s’engager formellement sur ce projet, dont le coût et les retombées économiques restent encore à préciser.