Des accords juridiques conclus imposent à l’administration Biden de conduire ces analyses sur près de 1,6 million d’hectares de terres fédérales.
Des forages contestés
Cette exigence intervient sous la décision du juge Rudolph Contreras. Celui-ci a écarté la demande des groupes industriels de rejeter trois jugements antérieurs. Des groupes de protection de l’environnement avaient intenté ces procès contre le Bureau of Land Management.
Kyle Tisdel, l’un des avocats du plaignant Western Environmental Law Center, explique :
« Ces accords représentent une occasion fondamentale pour l’administration Biden d’aligner l’action fédérale sur cette réalité climatique et de tenir sa promesse aux générations actuelles et futures ».
Ces accords interviennent six ans après que des groupes environnementaux ont intenté des procès pour contester la vente de terres publiques. Celles-ci étaient destinées à abriter de nouveaux forages dans le Colorado, L’Utah ou encore le Wyoming.
En mars 2019, Rudolph Contreras a bloqué les permis de forage. Il a aussi exigé une analyse environnementale plus approfondie quant au gaz à effet de serre lié aux forages. Cette semaine, il a maintenu cette exigence après une contestation des groupes industriels.
Le président face à la réalité climatique
L’ accord met désormais la pression à l’administration Biden pour qu’elle procède à un examen environnemental rigoureux des concessions. Cela prend place dans un moment où la base électorale critique fortement le président. De fait, celle-ci l’accuse d’avoir fait marche arrière par rapport à ses promesses de campagne sur le climat. Biden avait notamment déclaré vouloir arrêter les nouveaux forages pétroliers et gaziers sur les terres fédérales.
Un an après le début de sa présidence, le président a dû faire face à une inflation vertigineuse et à une guerre en Europe. Il a aussi été amené à donner la priorité à la sécurité énergétique en libérant des quantités records de pétrole brut. Celui-ci était contenu dans des réserves stratégiques. Enfin, M.Biden a dû inciter les foreurs à pomper davantage pour répondre à la demande.
Entre-temps, la législation sur le changement climatique dont il s’était fait le défenseur est morte au Congrès. Celle-ci représentait plusieurs milliards de dollars. La raison en est l’opposition du sénateur démocrate conservateur Joe Manchin et des républicains.