En Finlande, le ministre de l’Économie, Mika Lintilä, n’accorde pas le permis de construire pour la centrale nucléaire de Hanhikivi. Le ministre invoque la situation géopolitique actuelle, avant de préciser que le projet prendra du retard.
Rosatom face aux sanctions européennes.
La société Fennovoima, à l’origine du projet de Hanhikivi, devait intégrer un réacteur de confection russe à la centrale nucléaire. La société russe Rosatom détient, grâce à sa branche finlandaise, l’entreprise à hauteur d’un tiers. Toutefois, la compagnie d’énergie nucléaire reconnaît que le conflit peut avoir des répercussions sur le projet Hanhikivi 1.
En janvier 2022, l’octroi des autorisations nécessaires pour la centrale nucléaire finlandaise ont atteint la phase finale. Fennovoima s’attendait à soumettre ses documents à l’Autorité de radioprotection et de sûreté nucléaire à la fin du mois de février 2022. La société russo-finlandaise espérait ainsi obtenir l’autorisation de construction dans le courant de l’année 2022.
Un projet russo-finlandais.
En décembre 2013, Fennovoima signait le contrat de fourniture pour la centrale de Hanhikivi avec Rusatom Oversaes. Rosatom propose alors la construction d’un réacteur VVER AES-2006 d’une capacité de 1200 MWe. La filiale finlandaise de Rosatom, RAOS Voima Oy, créée en 2014 détient 34% de la société russo-finlandaise Fennovoima.
En 2015, Fennovoima soumet une demande de permis de construire au ministère de l’Emploi et de l’Économie de la Finlande. Helsinki doit donc attendre le retour de l’Autorité de sûreté nucléaire de Finlande avant de délivrer le permis de construire.
Vattenfall interrompt ses importations.
Le suédois Vattenfall décide d’interrompre ses importations en provenance de la Russie. En outre, la société publique énergétique se déclare préoccupée par la situation sécuritaire en Europe depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’entreprise fait savoir qu’elle n’effectuera plus de nouvelle commande pour ses centrales nucléaires jusqu’à nouvel ordre.