Le gouvernement suédois a annoncé mardi avoir autorisé la construction de deux parcs éoliens en mer, rassemblant une centaine de turbines au large de la côte ouest du pays, soulignant que cela ne signifiait pas l’abandon du nucléaire.
Une fois fini, dans sept à 10 ans, les deux parcs devraient produire 6,5 térawattheures (TWh), a estimé Stockholm. Deux permis ont été attribués: l’un à l’entreprise publique suédoise Vattenfall pour le parc « Kattegatt Syd », avec 80 turbines, et l’autre à l’entreprise d’énergie renouvelable OX2 pour le parc « Galene », avec 21 turbines. « Ces deux parcs en mer sont à peu près équivalents à une centrale nucléaire de taille normale », a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson, lors d’une conférence de presse.
Le chef du gouvernement a également souligné que l’énergie nucléaire faisait également partie de la stratégie du gouvernement visant à accroître la production suédoise d' »énergie sans fossile », notant que le Parlement était sur le point de modifier son objectif de 100% d’énergie « renouvelable » en 100% d’énergie « sans fossile ». « Pour la première fois en 43 ans, l’énergie nucléaire fera partie de la politique énergétique suédoise à long terme », a dit M. Kristersson.
En 1980, le royaume scandinave avait voté, lors d’un référendum non contraignant, en faveur de l’abandon progressif du nucléaire. Depuis lors, la Suède a fermé six de ses douze réacteurs et les réacteurs restants, installés dans trois centrales nucléaires, produisent environ 30% de l’électricité utilisée dans le pays aujourd’hui. Mais la Suède, dont près de la moitié de la production d’électricité vient de sources hydrauliques, a du mal à trouver des sources d’énergie alternatives viables pour remplacer l’énergie nucléaire, les énergies renouvelables n’étant pas encore en mesure de répondre entièrement à ses besoins.