Fennovoima Oy annonce la rupture du contrat qui la liait à l’entreprise russe Rosatom pour la construction d’un réacteur à Hanhikivi.
Les répercussions du conflit
Fennovoima Oy, en raison de la guerre en Ukraine, annonce la rupture du contrat pour la construction d’Hanhikivi en Finalnde. Le Dispute Review Board (DRB) confirme que cette résiliation est illégale. En effet, Fennovoima Oy rejette illégalement les travaux par RAOS Project Oy, filiale de Rosatom.
Le Dispute Review Board établit ainsi, la possibilité pour Rosatom de réclamer des indemnités à l’entreprise finlandaise. Selon Rosatom, cette rupture abusive de contrat intervient au moment où les travaux préparatoires de Hanhikivi étaient en phase de finalisation. Ainsi, au début de 2022, Fennovoima Oy annonçait que les travaux de licence atteignaient la « dernière ligne droite ».
Ces éléments permettaient aux Dispute Review Board de donner raison à Rosatom. Toutefois, le gouvernement finlandais souhaitait obtenir une indépendance rapide de la production énergétique russe. Dans ce contexte de conflit russo-ukrainien, le ministre finlandais des Affaires économiques annonçait qu’il ne délivrerait pas de permis de construire.
Un litige onéreux
En mai 2022, Fennovoima Oy résiliait donc le contrat pour la construction de Hanhikivi, en raison de retards important. L’entreprise invoquait également une impossibilité pour Rosatom de livrer le projet dans le contexte de la guerre en Ukraine. Rosatom réclame, à ce titre, $3 milliards à Fennovoima Oy, qui réclame $2 milliards à Rosatom.
La centrale de Hanhikivi devait disposer d’une capacité de 1200MW. Ainsi, elle devait répondre à 10% de la demande énergétique de la Finlande. Enfin, Fennovoima Oy annonçait le début de la construction pour 2023 et de l’exploitation commerciale en 2029.
Le modèle de centrale choisi était le réacteur à eau pressurisée AES-2006 de Rosatom. Les autres soumissionnaires pour le projet étaient Areva et Toshiba. Par ailleurs, la Russie exerçait des pressions pour maintenir le projet en exploitant les investissements du finlandais Fortum en Russie.