La FNME-CGT, première organisation syndicale du secteur énergétique en France, a désigné Fabrice Coudour comme son nouveau secrétaire général. Âgé de 43 ans et originaire de Roanne, dans la Loire, il remplace Sébastien Ménesplier, qui a dirigé le syndicat pendant huit ans. Ce changement intervient alors que la fédération reste engagée dans plusieurs dossiers majeurs, notamment la mise en concurrence des concessions hydrauliques, sujet de tensions avec l’Union européenne.
Un mandat marqué par la contestation sociale
Sébastien Ménesplier, 50 ans, a assuré deux mandats à la tête du syndicat. Son second mandat a été prolongé en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. Il s’est particulièrement illustré lors du mouvement de protestation contre la réforme des retraites en France, durant lequel des actions de coupures ciblées d’électricité avaient été menées à l’encontre d’élus favorables à la réforme. Malgré son départ de la direction de la FNME-CGT, il demeure membre du bureau confédéral de la CGT, aux côtés de la secrétaire générale, Sophie Binet.
Un profil issu du secteur hydraulique
Fabrice Coudour est un acteur expérimenté du syndicalisme énergétique. Entré à la CGT au début des années 2000, il a occupé le poste de secrétaire général de la CGT Énergie Savoie entre 2013 et 2020. Il devient ainsi le premier secrétaire général de la FNME-CGT issu du secteur hydraulique, un domaine particulièrement sensible dans le cadre des discussions avec Bruxelles sur la mise en concurrence des concessions hydrauliques. Ce sujet constitue un point de friction entre la France et l’Union européenne, certains acteurs du secteur contestant l’ouverture de ces infrastructures stratégiques à la concurrence.
Des enjeux syndicaux et industriels
La FNME-CGT joue un rôle central dans les négociations autour de la transition énergétique et de la régulation du marché de l’électricité en France. Sous la direction de Fabrice Coudour, le syndicat devra composer avec un paysage énergétique en mutation, marqué par la montée en puissance des énergies renouvelables et les débats autour de la souveraineté énergétique. Son positionnement dans les discussions avec le gouvernement et les institutions européennes sera scruté de près par les acteurs du secteur.