Lors d’une conférence audio avec des analystes, Darren Woods a clarifié que ExxonMobil n’était pas pressé de vendre ses activités françaises, annoncées le 11 avril. Il a souligné l’importance de trouver un acheteur qui propose une valorisation juste pour les actifs concernés.
Projet de vente et partenaires potentiels
ExxonMobil envisage de réduire ses opérations à Port-Jérôme-sur-Seine et de vendre plusieurs sites via sa filiale Esso France à Rhône Energies, un consortium suisse comprenant Trafigura et Entara. Les sites concernés incluent une raffinerie à Fos-sur-Mer et des dépôts à Toulouse et Villette-de-Vienne.
Philosophie opérationnelle et objectifs futurs
Woods a expliqué que cette démarche s’inscrit dans une stratégie à long terme visant à concentrer les opérations sur des sites intégrés capables de produire une gamme diversifiée de produits à haute valeur. Cette intégration permettrait de réduire les coûts d’approvisionnement et d’augmenter les marges.
Contexte économique et réglementaire en Europe
Kathy Michaels, directrice financière d’ExxonMobil, a ajouté que l’environnement d’investissement en Europe devenait plus complexe, citant des taxes accrues sur l’énergie, de nouvelles exigences de publication et des réglementations strictes sur la réduction de l’empreinte carbone. Ces facteurs rendent l’Europe un marché d’investissement plus exigeant.
Performance financière d’ExxonMobil
Pour le premier trimestre, ExxonMobil a rapporté un chiffre d’affaires de 83,08 milliards de dollars, en baisse de 4% sur un an, et un bénéfice net de 8,22 milliards de dollars, en baisse de 28,1%, impacté par des marges réduites en raffinage et une baisse des prix du gaz naturel.
ExxonMobil adopte une approche stratégique et patiente pour la vente de ses activités en France, en cherchant à maximiser la valeur dans un contexte européen de plus en plus réglementé et fiscalisé.