Le ministère du Pétrole et des Ressources minérales d’Égypte a signé un mémorandum d’accord avec la société ExxonMobil Corporation afin d’explorer le potentiel gazier des blocs offshore Cairo et Masry, situés en Méditerranée orientale. L’initiative vise à attirer de nouveaux investissements dans un secteur sous tension après une baisse significative de la production nationale.
L’accord, encore à un stade préliminaire, pose les bases d’une coopération technique et stratégique entre l’État égyptien et la multinationale américaine pour l’analyse des ressources disponibles dans ces deux zones, peu explorées jusqu’à présent. Le ministère a précisé que des données issues d’une étude sismique tridimensionnelle couvrant plus de 11 000 kilomètres carrés sont déjà disponibles, fournissant ainsi une première évaluation géophysique des blocs concernés.
Vers une nouvelle phase de prospection
Si les études sismiques confirment un potentiel commercialement exploitable, ExxonMobil pourrait mettre en œuvre un plan de développement intégré sur les blocs Cairo et Masry. Cette phase pourrait déboucher sur une exploitation à moyen terme, dans le but de stabiliser ou augmenter l’offre nationale de gaz naturel.
En 2023, l’Égypte a produit 59,3 milliards de mètres cubes de gaz naturel, en recul de 11,5 % par rapport à l’année précédente, selon les données gouvernementales. Ce chiffre constitue le plus bas niveau de production enregistré depuis 2017. Le champ offshore de Zohr, l’un des principaux gisements du pays, est en déclin depuis plusieurs trimestres en raison de problèmes techniques, notamment des infiltrations d’eau.
Un cadre contractuel en mutation
Le ministère du Pétrole a indiqué que ce partenariat s’inscrit dans un programme plus large visant à moderniser les mécanismes contractuels avec les entreprises étrangères. L’objectif est de renforcer l’attractivité du pays en offrant davantage de stabilité réglementaire et de visibilité sur le long terme.
Parallèlement, l’Égypte a lancé une nouvelle campagne de forage terrestre dans le golfe de Gharib, situé dans le désert oriental. Selon les prévisions du ministère, 75 nouveaux puits doivent y être forés dans l’année, avec une production attendue de 7 500 barils par jour. Ce projet est mené par Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC), la société publique égyptienne.
La signature de ce mémorandum avec ExxonMobil intervient dans un contexte où l’Égypte cherche à sécuriser son approvisionnement énergétique tout en maintenant sa position régionale de producteur et d’exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL).