ExxonMobil a publié des résultats en retrait au troisième trimestre, marqués par un recul de ses revenus et de ses bénéfices, dans un contexte de baisse persistante des cours du pétrole. Le chiffre d’affaires du groupe a diminué de 5,25 % sur un an pour atteindre $85,29bn, tandis que le bénéfice net a chuté de 12,33 % à $7,54bn. Ces résultats sont restés inférieurs aux attentes des analystes, selon les données du fournisseur d’informations financières FactSet.
Une pression sur les marges et les volumes
La baisse du cours du pétrole brut, de plus de $10 par baril en un an, a été exacerbée par une offre excédentaire provoquée par l’augmentation des quotas de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Ce contexte a pesé sur les performances du groupe, tout comme la réduction des marges dans ses divisions raffinage et chimie. À cela se sont ajoutées des charges plus élevées et des dépréciations d’actifs, ainsi qu’un recul des volumes liés à des cessions stratégiques.
Des projets en développement malgré la conjoncture
Dans ce contexte, ExxonMobil a mis en avant les progrès réalisés dans ses projets de production au Guyana et aux États-Unis. L’unité de production Yellowtail au large du Guyana a démarré avec quatre mois d’avance et en dessous du budget prévu, contribuant à une production record. Des performances similaires ont été enregistrées dans le bassin permien, à cheval entre le Texas et le Nouveau-Mexique.
Réduction des coûts et retour aux actionnaires
Depuis 2019, le groupe a réduit ses coûts structurels de plus de $14bn, dont $2,2bn sur l’année 2025, avec un objectif affiché de dépasser $18bn d’ici 2030. Sur le trimestre écoulé, ExxonMobil a redistribué $9,4bn à ses actionnaires, incluant $4,2bn en dividendes et $5,1bn via un programme de rachat d’actions.
Relance au Mozambique sur fond de stabilisation sécuritaire
Le directeur général d’ExxonMobil, Darren Woods, a confirmé l’intérêt croissant du groupe pour ses opérations au Mozambique. Lors d’un échange avec des analystes, il a évoqué une « session très productive » à la suite de la visite du président mozambicain Daniel Chapo au siège du groupe. Woods a indiqué que les préparatifs du projet progressaient dans un environnement sécuritaire jugé « grandement amélioré », en écho à la relance récente du projet concurrent mené par TotalEnergies.