Le président des activités de production d’huile et de gaz d’ExxonMobil, Liam Mallon, a déclaré que la Guyane était au cœur de son plan visant à augmenter sa production d’huile mondiale d’environ 13% d’ici 2027. Cependant, Exxon n’est pas prêt à s’engager en Guyane tant que de nouveaux termes de contrat ne seront pas divulgués.
Des plans de développement ambitieux
Exxon voit le potentiel d’installer au moins dix navires de stockage et de déchargement flottants (FPSO) dans le bloc de Stabroek. Les six premiers navires combinés auront une capacité de produire 1,2 million de barils de pétrole et de gaz par jour. La compagnie a récemment soumis les plans de développement pour son sixième projet de production, appelé Whiptail. Le FPSO pour celui-ci pourrait ajouter entre 220 000 et 275 000 barils de capacité par jour. Si cela est confirmé, il sera la plus grande plate-forme flottante des Amériques, dépassant le projet Yellowtail.
Le consortium d’Exxon a encore beaucoup à découvrir sur son immense bloc de Stabroek, dont les découvertes depuis 2015 contiennent environ 11 milliards de barils de pétrole récupérable. Six plates-formes de forage y cherchent encore du brut et du gaz naturel. Les réserves potentielles pourraient plus que doubler, pour atteindre 25 milliards de barils de pétrole et de gaz.
Des contrats incertains
Le consortium dirigé par Exxon contrôle 6,6 millions d’acres (26 800 km²) comprenant plus de 30 découvertes. Exxon vise à plus que tripler la production de la Guyane à 1,2 million de barils par jour d’ici 2027, et il pourrait aller au-delà. Cependant, l’entreprise ne s’engagera pas à investir avant que les termes du contrat ne soient clairs, et ceux-ci doivent être finalisés d’ici le 8 mars.
Une conférence pour attirer les investisseurs
La Guyane utilise la conférence pour mettre en évidence une vente aux enchères le trimestre prochain de 14 blocs d’exploration en mer qui pourraient potentiellement doubler la superficie en exploration. Cette perspective a attiré des délégations de l’industrie pétrolière d’Inde, des Émirats arabes unis, du Qatar et des États-Unis pour entendre les objectifs du gouvernement en matière de vente aux enchères. Tout comme Exxon, de nombreuses entreprises espèrent connaître les termes précis avant de décider d’investir des milliards de dollars.
Une hégémonie menacée
L’enchère de la Guyane pourrait réduire la domination d’Exxon dans l’industrie pétrolière de la nation en développement si d’autres entreprises décident de faire une offre. Actuellement, Exxon et ses partenaires, Hess Corp et CNOOC, contrôlent toute sa production.