Golden Pass LNG a sollicité auprès des régulateurs américains une autorisation pour la réexportation d’une cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) initialement importée afin de refroidir ses installations d’exportation situées à Sabine Pass, au Texas. Codétenue par la société américaine Exxon Mobil et la compagnie qatarie QatarEnergy, Golden Pass LNG doit démarrer ses opérations dans les prochains mois, après plusieurs retards accumulés. Cette procédure de refroidissement constitue l’ultime étape technique avant le début effectif de la production. Ce complexe industriel possède une capacité annoncée de 18 millions de tonnes par an.
Problèmes financiers et changement de prestataire
Lancé initialement avec la société américaine Zachry Holdings comme maître d’œuvre, le projet Golden Pass LNG a subi d’importantes difficultés, notamment financières. En mars 2024, Zachry Holdings a déclaré faillite, précisant à cette occasion que le budget prévisionnel initial avait été dépassé d’au moins $2,4bn. Suite à cette défaillance, Golden Pass LNG a remplacé Zachry par McDermott International comme nouveau contractant principal chargé de la première unité de liquéfaction, ou « Train 1 ». Des négociations restent en cours afin de déterminer si McDermott International prendra également en charge la construction des deux autres unités du site.
Contexte du marché américain du GNL
Le projet Golden Pass LNG prévoit d’exporter du gaz naturel liquéfié depuis le Texas vers les marchés internationaux. Son entrée en exploitation permettrait à Golden Pass de devenir le neuvième exportateur américain de GNL, venant s’ajouter à une liste croissante de producteurs. Actuellement, les États-Unis occupent la première place mondiale en termes d’exportations de GNL, devant le Qatar et l’Australie. Cette dynamique reflète une hausse de la demande globale pour le gaz naturel liquéfié, utilisé notamment comme combustible industriel ou pour la production d’électricité.
Étapes restantes avant la mise en service
Le refroidissement des installations grâce à une cargaison importée constitue une étape courante dans l’industrie avant la production commerciale régulière. Cette opération technique permet de tester l’ensemble des systèmes industriels et de s’assurer de leur fiabilité opérationnelle en conditions réelles. L’autorisation demandée aux régulateurs vise précisément à permettre la réexportation du surplus de cette cargaison de refroidissement. Les prochaines étapes dépendront de la réponse des autorités américaines et de la finalisation des travaux sur les infrastructures concernées, actuellement toujours en chantier.