Ainsi, un porte-parole d’Exxon Netegas s’est confié à S1P Global Commodity Insight le 29 avril. Il affirme que la société a déclaré un cas de force majeure pour son projet Sakhalin 1.
La force majeure est déclarée
Ce porte-parole s’est exprimé précisément à ce sujet :
« La force majeure a été déclarée en raison d’événements récents qui entravent, retardent ou empêchent Exxon Neftegas Ltd de respecter ses obligations en vertu des accords et de mener des opérations au niveau requis des normes internationales pour les industries maritimes et pétrolières ».
Ainsi, de nombreux acteurs traditionnels de pétrole russe cherchent aujourd’hui de nouveaux fournisseurs. L’invasion de l’Ukraine le 24 février dernier a déclenché d’importantes sanctions financières et une volonté de s’émanciper du pétrole russe.
Les qualités de brut russe se sont donc négociées avec des rabais importants. Platts a évalué le Sokol CFR Japan/Korea Spore vs Mean of Dubai à -22,5 $/b le 29 avril, selon les données de S&P Global. Ce chiffre est en baisse par rapport aux 7,95 $/b du 23 février, la veille de l’invasion russe.
Exxon se désengage de Sakhalin 1
ExxonMobil détient une participation de 30 % dans Sakhalin 1. Les autres partenaires sont Rosneft (20 %), le japonais Sodeco (30 %) et l’indien ONGC Videsh (20 %). Les parties prenantes reçoivent du pétrole brut de Sokol, correspondant à leurs participations, et vendent leur propre pétrole brut sur le marché. Exxon Neftegas a réduit sa production de pétrole brut en raison de la force majeure. Toutefois, la société n’a pas fourni de détails supplémentaires.
Le porte-parole a déclaré qu’ExxonMobil poursuivait ses efforts pour mettre fin aux activités de Sakhaline 1. Le 1er mars, la société a déclaré qu’elle mettrait fin aux activités du projet et éviterait de nouveaux investissements en Russie. Ces dernières années, ExxonMobil avait réduit son implication en Russie. En 2018, elle a déclaré avoir annoncé son retrait des coentreprises créées avec Rosneft en 2013 et 2014.