Electricité de France (EDF) a récemment annoncé des offres « technico-commerciales » à la Slovénie pour la construction de réacteurs nucléaires de type EPR, potentiellement deux. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large d’expansion d’EDF dans le secteur nucléaire européen et mondial. En parallèle, le groupe français a signé des accords de coopération avec des entreprises polonaises et italiennes lors du salon du nucléaire civil World Nuclear Exhibition (WNE), près de Paris. Ces initiatives montrent l’ambition croissante d’EDF de se positionner comme un leader du nucléaire à l’échelle mondiale, suivant des projets antérieurs en Inde, au Canada et en Tchéquie.
Développement du Nucléaire en Europe et Coopérations Internationales
Le projet slovène, porté par EDF, envisage la construction d’un ou deux réacteurs EPR de moyenne puissance (EPR1200) à la centrale de Krsko, située près de la frontière avec la Croatie. Cette centrale, fonctionnant depuis 1983 avec un réacteur de technologie américaine Westinghouse, est un point névralgique pour l’approvisionnement électrique de la Slovénie et de la Croatie. Alors que le réacteur existant devait initialement cesser son activité en 2023, Ljubljana et Zagreb ont convenu de prolonger sa durée de vie de 30 ans. L’intégration du projet slovène dans la flotte d’EPR d’EDF pourrait apporter des avantages significatifs, tant pour la Slovénie que pour l’entreprise française.
EDF: Un Pilier du Nucléaire Européen et des Ambitions Renouvelées
Outre la Slovénie, EDF est activement engagé dans la construction d’un EPR en Normandie, deux au Royaume-Uni, et développe plusieurs autres projets. Après une période de réduction de son engagement dans le nucléaire, la France soutient désormais un programme de construction de six nouveaux EPR, voire 14. Cette ambition est renforcée par l’annonce d’EDF de son intention de construire au moins un réacteur par an en Europe au cours de la prochaine décennie.
Perspectives et Coopérations Futures
La participation active d’EDF au salon du WNE a été l’occasion pour le groupe de démontrer son ambition de devenir un leader du nouveau nucléaire, non seulement en Europe mais aussi à l’échelle mondiale. Luc Rémont, PDG d’EDF, a souligné cette ambition en signant six accords de coopération avec des entreprises polonaises et un mémorandum avec Ansaldo Nucleare et l’Associazione Italiana Nucleare, en présence de l’ambassadeur d’Italie en France. Ces accords visent à renforcer la coopération franco-italienne dans le développement des technologies EPR, EPR1200 et du projet Nuward SMR (petit réacteur modulaire), tant en France qu’en Europe, et potentiellement en Italie.
EDF renforce son rôle en tant que pilier du nucléaire européen, avec des projets ambitieux et des partenariats internationaux stratégiques. Cette dynamique marque une ère de coopération renforcée et d’innovation dans le secteur énergétique.