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Europe : la Fin des Importations Énergétiques Russes ?

Selon la Maison Blanche, l'Europe serait aujourd'hui déterminée à empêcher les exportations énergétiques russes.

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En marge de l’invasion de l’Ukraine, qui a débuté le 24 février dernier, la communauté internationale s’est très largement mobilisée. Les pays occidentaux ont imposé un certain nombre de sanctions économiques à l’égard de la Russie. Toutefois, ces mesures pourraient prendre une nouvelle dimension dans les semaines à venir. L’Europe serait déterminé à interrompre ses importations énergétiques russes.

Une Europe déterminée

Un haut conseiller de la maison blanche s’est exprimé. Il a déclaré être convaincu de la détermination de l’Europe à entraver les exportations russes. Cette mesure viendrait s’ajouter aux différentes sanctions qui ont déjà été prononcées depuis le début de la crise.

Daleep Singh, conseiller adjoint pour la sécurité nationale à la Maison Blanche, s’exprime à ce sujet :

« Je suis convaincu que l’Europe a compris le message et qu’elle est déterminée à interrompre cette dernière source de revenus d’exportation. »

Pour rappel, les exportations de pétrole sont la principale source de devises étrangères du Kremlin. De nombreux membres de l’UE ont demandé la fin des paiements pétroliers, qui contribuent à financer l’invasion de l’Ukraine.

Par ailleurs, afin de rétablir le cours du rouble, Vladimir Poutine avait annoncé que les pays jugés « inamicaux » devraient payer avec cette monnaie. Cette mesure constitue une raison supplémentaire pour l’Europe d’arrêter ses importations en provenance de Russie.

Des discussions sont en cours

Il est toutefois nécessaire de stipuler que cette mesure est loin de faire l’unanimité. De nombreux pays européens tels que l’Allemagne dépendent très largement du brut russe. Le pays se fournit notamment auprès de Gazprom, société affiliée au gouvernement russe.

Le gaz est également une autre source importante de revenus pour la Russie. Toutefois, son interdiction n’a pas encore été discutée au sein de l’UE. Une nouvelle fois, la dépendance de l’UE à l’égard de cette ressource complique le processus d’interdiction. M. Singh a déclaré à propos de l’interruption des importations de gaz russe :

« Il est important qu’ils le fassent dès qu’ils le peuvent. Et de le faire d’une manière intelligente. »

Ainsi, il donne ici le ton. Il est nécessaire que l’Europe arrête les importations en provenance de Russie. Nonobstant, il est indispensable que cet arrêt soit réalisé dans des conditions idéales. Dans le cas inverse, les sanctions pourraient alors peser très lourdement sur l’économie européenne, et mondiale à terme.

Des sanctions qui doivent être parfaitement adaptées : l’art du dosage

Ainsi, l’Europe doit prendre garde à ne pas imposer de sanctions à la Russie qui, en réalité, impacteraient davantage le marché européen.

Toujours selon M. Singh,

« Les mesures visant à limiter l’acheminement de l’énergie russe vers l’Europe doivent être conçues de manière à frapper les revenus du président russe Vladimir Poutine, afin qu’ils ne puissent pas être utilisés pour financer sa machine de guerre, et elles doivent être conçues de manière à ne pas imposer la plupart des coûts à l’Europe et au reste du monde. C’est donc la conversation qui a lieu en ce moment. »

L’Europe est donc aujourd’hui concentrée sur un travail préliminaire concernant une augmentation des sanctions. Il est nécessaire, pour l’UE, de trouver des alternatives viables. Celles-ci permettraient de suppléer les hydrocarbures russes sur le territoire européen.

Toutefois, en dépit des difficultés rencontrées dans ce processus, la Maison Blanche réaffirme la volonté de l’Europe à endiguer l’invasion russe par des moyens économiques et commerciaux.

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