Oakland Unified School District (OUSD) met en service une flotte de 74 bus scolaires entièrement électriques, devenant ainsi le premier district aux États-Unis à franchir cette étape. Ce changement s’inscrit dans une stratégie plus large de réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en optimisant l’infrastructure énergétique existante grâce à l’intégration de la technologie vehicle-to-grid (V2G). Les bus sont équipés de bornes de recharge bidirectionnelles, permettant une interaction avec le réseau électrique local, en redistribuant l’énergie non utilisée.
La collaboration avec Pacific Gas and Electric Company (PG&E) est cruciale dans ce projet. L’entreprise a adapté l’infrastructure pour répondre aux besoins énergétiques spécifiques de cette flotte. Les 2,7 mégawatts nécessaires au fonctionnement de l’ensemble ont été mis à disposition en avance sur le calendrier initial, montrant une flexibilité dans la gestion des ressources énergétiques.
Réduction des Emissions et Optimisation des Ressources
L’impact de cette transition se mesure principalement en termes d’émissions. Avec plus de 90 % des bus scolaires américains encore dépendants des carburants fossiles, le passage à l’électrique à Oakland permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25 000 tonnes par an. Cette réduction s’accompagne d’une optimisation des ressources énergétiques, grâce à la capacité des bus à restituer jusqu’à 2,1 gigawattheures d’énergie au réseau chaque année, une première dans le secteur du transport scolaire.
L’Environmental Protection Agency (EPA) et le California Air Resources Board (CARB) soutiennent financièrement cette initiative, permettant ainsi de couvrir une partie des coûts liés à la conversion de la flotte. Le soutien de ces agences met en lumière l’importance d’un financement public pour accompagner de telles transitions dans les infrastructures critiques.
Modèle pour une Évolution Nationale
Le déploiement à Oakland pourrait servir de modèle pour d’autres districts scolaires à travers les États-Unis. Zūm, l’acteur principal derrière cette initiative, prévoit d’étendre ce modèle à d’autres régions, avec l’objectif d’électrifier 10 000 bus scolaires au niveau national. Cela représente non seulement une avancée en matière de réduction des émissions, mais aussi un potentiel pour stabiliser les réseaux électriques locaux via l’intégration de la technologie V2G.
Cette approche combine une réduction des coûts opérationnels sur le long terme avec une flexibilité énergétique accrue, répondant ainsi à deux impératifs majeurs pour les acteurs du secteur. La capacité à réduire les émissions tout en participant activement à la gestion des réseaux électriques ouvre la voie à une adoption plus large de ces technologies dans d’autres secteurs du transport.