Le Bureau of Ocean Energy Management (BOEM) des États-Unis a initié une nouvelle phase de planification pour les futures ventes de baux d’exploitation pétrolière et gazière offshore en recommandant l’évaluation de tous les blocs disponibles dans le Golfe du Mexique. Cette décision, détaillée dans le Federal Register le 1er avril, marque un tournant par rapport à une approche de leasing ciblée envisagée précédemment. L’espace considéré pour une analyse environnementale plus approfondie comprend 17,518 blocs entiers et partiels, couvrant une superficie de 94.1 millions d’acres, tout en excluant les zones interdites à la suite des retraits présidentiels de 2008 et 2020. Ceci inclut 17 blocs au sein du Flower Garden Banks National Marine Sanctuary, ainsi que la majeure partie de la zone de planification du Golfe de l’Est et une section de la zone centrale.
Une nouvelle orientation pour les ventes de baux offshore
La proposition du BOEM fait suite à un accord signé par la Secrétaire de l’Intérieur, Deb Haaland, en décembre, visant à réduire le nombre de ventes de baux offshore à un minimum historique, avec l’intention d’organiser trois enchères de pétrole et de gaz au cours de la période quinquennale 2024-2029. Cependant, cette stratégie a suscité des critiques de la part de l’industrie pétrolière et gazière, ainsi que de certains groupes environnementaux. Un porte-parole de l’American Petroleum Institute, exprimant le mécontentement de l’industrie, a déclaré dans un courriel du 1er avril que l’approche actuelle de l’administration en matière de leasing offshore ne répondait pas adéquatement aux besoins énergétiques des Américains, soulignant l’absence préoccupante de nouvelles ventes de baux offshore pour l’année en cours.
Réactions de l’industrie et des groupes environnementaux
D’autre part, la National Ocean Industries Association et des compagnies pétrolières ont plaidé contre l’adoption d’un modèle de leasing ciblé, argumentant que des ventes de baux à l’échelle de la région étaient nécessaires pour stabiliser les marchés et l’approvisionnement énergétique à long terme. Des groupes environnementaux, tels que le Sierra Club et le Natural Resources Defense Council, ont toutefois recommandé une approche plus sélective, en limitant la taille des ventes de baux et en promouvant l’expansion des mesures d’atténuation pour réduire les impacts sur les communautés et la faune, ainsi qu’une attention accrue aux impacts climatiques.
Flexibilité et préparation à l’enchère
Le BOEM a souligné que sa recommandation vise à maintenir une flexibilité maximale pour les décisions du Département de l’Intérieur concernant les ventes de baux futures, tout en développant des alternatives raisonnables et en déterminant les analyses environnementales et les consultations requises avant les enchères. Cette démarche est considérée non pas comme un engagement irréversible de ressources, mais plutôt comme une étape préparatoire permettant d’ajuster les futures exclusions et mesures d’atténuation basées sur les résultats des analyses environnementales.
Dans ce contexte complexe, la stratégie du BOEM pour les ventes de baux offshore dans le Golfe du Mexique reflète un effort d’équilibre entre le développement des ressources énergétiques nationales et la protection environnementale, tout en naviguant dans les défis posés par les dynamiques du marché énergétique global et les préoccupations environnementales.