Ce mercredi, au moins 10 navires transportant du pétrole ruse approchaient les États-Unis. En effet, les fournisseurs se précipitent pour livrer leurs cargaisons avant l’entrée en vigueur des mesures annoncées le 8 mars.
Clay Seigle, stratège en énergie, estiment que les États-Unis attendent provisoirement 18 millions de barils en provenance de Russie, soit 597 000 barils par jour. L’année dernière, les livraisons russes s’élevaient à 672 000 barils par jour.
Les cargaisons vers les États-Unis se multiplient avant les sanctions
Les États-Unis, premier consommateur de pétrole, ont déclaré un embargo sur le gaz et le pétrole russe. Ainsi, les fournisseurs ont jusqu’au 22 avril pour décharger leur cargaison. Selon les données de Refinitiv, au moins un pétrolier s’est dérouté et deux autres sont arrêtés dans des terminaux russes en attendant d’être déchargés aux États-Unis, dont un depuis le 7 mars.
Plusieurs tankers doivent encore arriver. Le pétrolier Elli est maintenant ancré près de Ceuta tandis que le Beijing Spirit a été détourné vers la France. Ce dernier prévoit d’arriver à Philadelphie le 26 mars.
Certains pétroliers attendent aux États-Unis pour décharger leurs cargaisons. Le Minerva Clara attend sur les côtes de la Louisiane depuis la semaine dernière.
Une exception : le CPC
PBF Energy, raffineur américain, doit recevoir environ 1 million de barils de CPC Blend. Cependant, l’interdiction américaine n’interdit pas le commerce du CPC. Le Trésor américain a déclaré que le CPC peut séparer le brut d’origine russe pour le commercialiser et charger séparément les pétroles non russes.
De fait, le CPC est principalement composé de pétrole du Kazakhstan. Ce dernier est souvent mélange avec du brut russe.
Un responsable ukrainien a appelé mardi les compagnies pétrolières occidentales à boycotter complètement les ports russes, demandant à Chevron, qui expédie le pétrole du Kazakhstan via le CPC, de mettre fin à ces livraisons.