Aux États-Unis, le département américain de l’Énergie (DoE) rejette la demande de financement de Holtec pour la réouverture de Palisades.
Une réouverture annulée
Aux États-Unis, Holtec achetait la centrale nucléaire de Palisades, au Michigan, d’une capacité de 805MW, en mai pour la déclasser. En effet, cette centrale rencontre des difficultés à concurrencer les centrales au gaz naturel et les énergies renouvelables. L’entreprise cherchait à la réouvrir grâce à un programme de financement destiné au nucléaire civil de $6 milliards.
Patrick O’Brien, porte-parole d’Holtec, déclare:
« Nous avons parfaitement compris que ce que nous essayions de faire, à savoir redémarrer une centrale nucléaire fermée, serait à la fois un défi et une première pour l’industrie nucléaire. »
La décision du DoE constitue un obstacle pour l’administration du président des États-Unis Joe Biden. En effet, il estime que l’énergie nucléaire est essentielle pour lutter contre le changement climatique.
En outre, le Président américain souhaite que le réseau électrique soit exempt de carbone d’ici 2035. ClearView Energy Partners, un groupe de recherche non partisan, déclarait en septembre que la fermeture de Palisades était « probablement définitive ». En outre, la centrale n’a plus de combustible nucléaire et fait face à un problème de joint d’étanchéité.
Un financement aléatoire
Le programme CNC, lancé par le DoE, se destine aux centrales situées dans des États dotés de marchés de l’électricité concurrentiels. Il puise son financement dans la loi sur les infrastructures adoptée l’année dernière. Les 92 réacteurs de l’industrie nucléaire américaine produisent plus de la moitié de l’électricité sans carbone du pays.
Cependant, depuis 2013, une douzaine de réacteurs fermaient. En effet, ces centrales rencontraient des difficultés face à la concurrence des énergies renouvelables. De plus, les centrales nucléaires sont également en concurrence avec des centrales qui brûlent du gaz naturel en abondance.
Dans la première phase du programme CNC, le DoE donne la priorité aux centrales déjà fermée. La compagnie d’électricité PG&E est la seule autre entreprise à poser sa candidature lors de la première phase. Cette candidature concerne la centrale nucléaire de Diablo Canyon en Californie, dont la fermeture complète interviendra en 2025.