Etats-Unis: La relance de Three Mile Island : espoir économique ou risque nucléaire ?

La réouverture de la centrale nucléaire de Three Mile Island, en Pennsylvanie, divise. Promesse d’emplois et d’énergie durable pour certains, rappel douloureux de l’accident de 1979 pour d’autres.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La centrale nucléaire de Three Mile Island, située en Pennsylvanie, est sur le point de vivre une renaissance inattendue. Fermée en 2019 pour des raisons économiques, l’unité 1 devrait reprendre du service en 2028 grâce à un partenariat de 20 ans avec le géant technologique Microsoft. Ce dernier utilisera toute l’électricité produite pour alimenter ses centres de données, consolidant ainsi l’intérêt croissant des entreprises technologiques pour des sources d’énergie bas carbone.

Le redémarrage de cette unité est accompagné d’estimations économiques prometteuses. Une étude menée par la confédération syndicale de la construction en Pennsylvanie prévoit la création de 3 400 emplois directs et indirects, ainsi que des recettes fiscales estimées à trois milliards de dollars pour les comtés voisins. « Cela profitera à de nombreuses collectivités, et même au pays tout entier », affirme Robert Bair, président de la confédération.

Une histoire marquée par la controverse

Pourtant, l’enthousiasme est loin d’être unanime. Three Mile Island reste associé au plus grave accident nucléaire de l’histoire américaine, survenu en 1979 sur l’unité 2, aujourd’hui définitivement fermée. L’événement, provoqué par une combinaison d’erreurs humaines et de dysfonctionnements techniques, a libéré des matières radioactives dans l’atmosphère. Bien que les autorités aient minimisé son impact, des riverains et militants continuent d’accuser les pouvoirs publics d’avoir dissimulé la gravité réelle des émanations.

Des études ont révélé des taux de cancers et de leucémies anormalement élevés dans les années qui ont suivi l’incident, bien qu’aucun lien direct n’ait été formellement établi. « Tant que les autorités ne reconnaîtront pas l’ampleur des dommages, je ne pourrai jamais approuver cette réouverture », déclare Maria Frisby, résidente de Middletown, qui a perdu plusieurs camarades de classe des suites de maladies qu’elle attribue à cet accident.

Un avenir énergétique sous conditions

Le projet de relance soulève également des préoccupations environnementales et techniques. Eric Epstein, responsable de l’association EFMR spécialisée dans la surveillance des radiations à Three Mile Island, pointe des questions encore en suspens, notamment sur l’approvisionnement en eau et le stockage des déchets radioactifs. Constellation, l’opérateur de la centrale, a assuré que les combustibles usés resteront entreposés sur place, conformément aux pratiques antérieures, et attend toujours le permis nécessaire pour garantir ses besoins en eau.

De l’autre côté, les défenseurs du projet insistent sur les garanties de sécurité renforcées dans le secteur nucléaire. « L’unité 1 était le réacteur le plus efficient du pays avant sa fermeture », rappelle Robert Bair, soulignant les réglementations strictes entourant ce type d’installation.

Un choix économique et stratégique

L’implication de Microsoft dans ce projet reflète un changement de paradigme dans le secteur de l’énergie. Avec l’essor de l’intelligence artificielle et des technologies cloud, les géants technologiques recherchent des sources d’électricité fiables et décarbonées, quitte à payer un coût énergétique plus élevé. Cette tendance positionne le nucléaire comme une alternative viable pour répondre aux besoins croissants en énergie tout en respectant les engagements environnementaux.

Cependant, les inquiétudes des communautés locales restent palpables. « L’énergie produite ne bénéficiera pas directement aux riverains », regrette Matthew Canzoneri, président du conseil municipal de Goldsboro, situé à proximité du site. Ce dilemme illustre un débat plus large sur le rôle du nucléaire dans la transition énergétique et son impact social.

EDF relève le coût de ses six futurs réacteurs nucléaires à €72,8 milliards

Le groupe public EDF revoit à la hausse son estimation maximale pour la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires en France, fixée à €72,8 milliards ($85,29 milliards), soit 40% de plus que l’évaluation initiale.

Holtec et MVM s’allient pour déployer des mini-réacteurs nucléaires en Hongrie

L’américain Holtec a signé un protocole d’accord avec le groupe énergétique hongrois MVM pour évaluer l’implantation de sa technologie SMR-300, renforçant la coopération nucléaire bilatérale et les perspectives d’un nouveau marché en Europe centrale.

Radiant lève $300mn pour industrialiser ses micro-réacteurs nucléaires aux États-Unis

La start-up californienne Radiant a sécurisé $300mn pour construire sa première usine dans le Tennessee et préparer la production en série de réacteurs nucléaires miniatures destinés à des usages hors réseau.
en_114017181236540

Terra Innovatum intensifie les démarches de licence pour son réacteur SOLO™ auprès de la NRC

Terra Innovatum a multiplié ses échanges avec la Nuclear Regulatory Commission pour faire avancer le processus de licence de son réacteur micro-modulaire SOLO™, malgré l'arrêt partiel du gouvernement fédéral américain.

Les réacteurs nucléaires de Clinton et Dresden obtiennent 20 ans d’exploitation supplémentaire

L'autorité américaine de sûreté nucléaire a prolongé de 20 ans les licences d'exploitation de trois réacteurs de l'Illinois, renforçant les perspectives industrielles de Constellation pour ses sites de Clinton et Dresden.

Orano et l’Université de Pau lancent un programme à EUR2,3mn pour explorer de nouveaux gisements d’uranium

La Chaire Industrielle SATURNE vise à développer des méthodes innovantes d’extraction de l’uranium, avec un financement partagé entre Orano et l’Agence nationale de la recherche sur une période de quatre ans.
en_114016171227540

X-energy réserve des pièces forgées de Doosan pour ses réacteurs SMR

L’Américain X-energy a conclu un accord de réservation avec le Sud-Coréen Doosan Enerbility pour garantir l’approvisionnement en composants critiques destinés à ses réacteurs nucléaires modulaires de petite taille.

Niger signe un accord stratégique avec la Russie pour relancer l’exploitation de l’uranium

Le Niger poursuit sa réorientation minière en concluant un partenariat avec Uranium One pour développer de nouveaux sites, tandis que le projet Dasa cherche encore son financement malgré un appui politique affirmé.

Samsung Heavy Industries obtient une certification pour sa plateforme nucléaire flottante équipée du SMART100

Samsung Heavy Industries a reçu une certification de principe pour une centrale nucléaire flottante intégrant deux réacteurs SMART100, marquant une étape dans la commercialisation des petits réacteurs modulaires en mer.
en_114016171225540

L’Inde dévoile un projet de loi pour ouvrir son secteur nucléaire au privé

Le gouvernement indien propose un nouveau cadre juridique unifié pour le nucléaire, visant à stimuler les investissements privés et renforcer la capacité installée à 100 GW d’ici 2047.

Samsung C&T étend ses projets nucléaires en Europe avec Synthos Green Energy

Samsung C&T renforce sa présence dans le nucléaire modulaire en Europe en signant un accord avec Synthos Green Energy pour développer jusqu’à 24 réacteurs SMR en Pologne et dans plusieurs pays d’Europe centrale.

nT-Tao développe une méthode de contrôle pour stabiliser la livraison d’énergie dans les systèmes de fusion

La société israélienne nT-Tao et l’Université Ben-Gourion ont mis au point un système de contrôle non linéaire qui améliore la stabilité énergétique des plasmas de fusion, renforçant les bases techniques de leurs futurs réacteurs compacts.
en_114015151231540-2

L’Inde ouvre le secteur nucléaire aux entreprises privées avec un projet de loi historique

Le gouvernement indien a présenté un projet de loi autorisant les entreprises privées à construire et exploiter des centrales nucléaires, mettant fin à un monopole d’État en vigueur depuis plus de cinq décennies.

Natura lance la procédure d’autorisation DOE pour son réacteur MSR-1 au Texas

Natura Resources engage une nouvelle phase réglementaire pour son réacteur à sels fondus MSR-1, en concluant un accord structurant avec le Département de l’Énergie des États-Unis dans le cadre du programme pilote de réacteurs.

La Norvège consulte 22 municipalités pour accueillir ses déchets nucléaires

L’autorité norvégienne du démantèlement nucléaire sonde 22 localités pour déterminer leur intérêt à accueillir des installations de stockage de déchets radioactifs issus de ses anciens réacteurs de recherche.
en_114014141230540

Le SMR BWRX-300 de GE Vernova Hitachi franchit une étape réglementaire au Royaume-Uni

Le petit réacteur modulaire BWRX-300 conçu par GE Vernova Hitachi a obtenu une validation réglementaire clé au Royaume-Uni, ouvrant la voie à une éventuelle mise en service commerciale, malgré l'absence actuelle de projet de déploiement.

Natura rachète Shepherd Power et vise plusieurs gigawatts de réacteurs nucléaires d’ici 2032

Le développeur de réacteurs à sels fondus Natura Resources a acquis Shepherd Power et s’est associé à NOV pour industrialiser la fabrication de petits réacteurs modulaires dès la prochaine décennie.

La Chine confirme 2026 pour la mise en service du premier SMR terrestre Linglong One

La China National Nuclear Corporation prévoit une entrée en service commerciale en 2026 pour le réacteur modulaire ACP100, après la réussite des tests à froid et l’achèvement des structures critiques en 2025.
en_114011111233540

Le finlandais SEATOM rejoint le programme d’accélération technologique de l’OTAN pour 2026

La start-up SEATOM a été sélectionnée pour intégrer le programme DIANA de l’OTAN avec son micro-réacteur nucléaire destiné aux environnements extrêmes, renforçant ainsi son positionnement dans la technologie duale pour applications maritimes et militaires.

L’Estonie lance une procédure clé pour un projet nucléaire de 600 MW

Le ministère estonien de l’Économie a ouvert un appel d’offres pour choisir un site et réaliser les premières études d’impact pour une centrale nucléaire de 600 MW, marquant une étape décisive pour l’avenir énergétique du pays.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.