États-Unis: La Centrale Nucléaire Turkey Point renouvelée pour 20 ans

La *Nuclear Regulatory Commission* (NRC) autorise *Florida Power & Light* à prolonger l’exploitation des unités 3 et 4 de la centrale nucléaire Turkey Point jusqu’en 2053.

Partagez:

La Nuclear Regulatory Commission (NRC) a approuvé le renouvellement de la licence d’exploitation des unités 3 et 4 de la centrale nucléaire Turkey Point, situées à 40 kilomètres au sud de Miami. Ce renouvellement permet de prolonger leur fonctionnement jusqu’en 2053. Cette décision renforce la présence de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique de la Floride et assure une production stable d’électricité pour la région.
Les deux réacteurs concernés, mis en service dans les années 1970, avaient déjà fait l’objet d’une première extension de licence en 2019, mais des révisions supplémentaires ont été demandées par la NRC en 2022 pour compléter l’évaluation environnementale. Le dossier de renouvellement a été réexaminé de manière approfondie, avec une prise en compte des impacts potentiels sur l’environnement, ce qui a abouti à une validation finale en septembre 2024.

Un rôle clé dans la décarbonation

Le renouvellement de la licence de Turkey Point s’inscrit dans la stratégie plus large de la Floride en matière de décarbonation, l’énergie nucléaire jouant un rôle central dans cet objectif. Avec environ 20 % du mix énergétique de l’État provenant du nucléaire, Turkey Point contribue significativement à réduire la dépendance aux énergies fossiles. Contrairement aux centrales au gaz ou au charbon, les réacteurs nucléaires ne produisent pas de dioxyde de carbone lors de leur fonctionnement, ce qui en fait une source d’énergie propre et fiable pour les décennies à venir.
En fournissant de l’électricité à près d’un million de foyers, Turkey Point participe non seulement à la sécurité énergétique de l’État, mais elle soutient également la stabilité du réseau en réponse à la croissance démographique continue de la Floride. Dans un contexte où l’État attire de nouveaux résidents chaque année, la capacité de Turkey Point à répondre à la demande énergétique est un atout majeur.

Des enjeux économiques et stratégiques

La centrale Turkey Point n’est pas seulement un pilier de la production d’électricité. Elle constitue également une source importante d’emplois pour la région. Environ 700 employés y travaillent à plein temps, et lors des périodes de maintenance, ce nombre peut tripler. L’installation contribue également aux recettes fiscales locales, versant plus de 37 millions de dollars en taxes chaque année, renforçant ainsi l’économie de la région.
Sur le plan stratégique, la prolongation de la licence de Turkey Point renforce la résilience du réseau électrique de la Floride. La dépendance à l’égard des énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire, étant soumise à des conditions météorologiques variables, l’énergie nucléaire offre une alternative fiable et stable. En outre, elle permet de maintenir les coûts de production d’électricité à un niveau compétitif, ce qui se reflète sur les factures des consommateurs.

Des défis environnementaux et technologiques maîtrisés

Malgré son importance stratégique, Turkey Point fait l’objet d’une surveillance accrue en matière d’impact environnemental. Située au cœur d’une zone côtière protégée, l’installation a été au centre de plusieurs programmes de protection de la faune et de la flore. La centrale est notamment connue pour son programme de surveillance des crocodiles, qui a contribué à la reclassification de l’espèce de « en danger » à « menacée ». Ce type d’initiative montre l’importance de concilier production d’énergie et préservation de l’environnement.
Technologiquement, la prolongation de la durée de vie des réacteurs nucléaires représente un défi constant. Les révisions de la NRC incluent des exigences strictes en matière de sécurité et de maintenance, et des mises à jour régulières des équipements sont nécessaires pour s’assurer que la centrale respecte les normes de sécurité les plus récentes. Les équipes sur place sont donc soumises à une pression continue pour garantir une exploitation sans incident.

Une vision à long terme

Le renouvellement de la licence de Turkey Point s’inscrit dans une vision à long terme pour l’avenir énergétique de la Floride. Alors que la demande en électricité ne cesse d’augmenter, en raison de la croissance démographique et de l’électrification de certains secteurs comme le transport, la pérennité de l’infrastructure nucléaire est cruciale. Turkey Point, avec ses réacteurs prolongés jusqu’en 2053, se positionne comme une solution clé pour répondre à cette demande tout en respectant les engagements de décarbonation de l’État.
En parallèle, d’autres centrales nucléaires de la région, telles que St. Lucie et Point Beach, sont également en cours de renouvellement de licence, témoignant de la confiance des autorités et des opérateurs dans l’avenir du nucléaire aux États-Unis. Le rôle de l’énergie nucléaire dans la transition énergétique reste donc crucial, notamment dans un contexte où la Floride cherche à diversifier ses sources d’énergie tout en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre.

Le tribunal arbitral de Moscou reporte de neuf mois le procès engagé par Rosatom contre Fortum et Outokumpu, réclamant près de trois milliards de dollars suite à l’annulation controversée d'un projet nucléaire en Finlande.
Le régulateur britannique a accepté d’examiner le réacteur avancé LFR-AS-200 de Newcleo, une première pour une technologie modulaire à caloporteur métallique au Royaume-Uni.
Framatome renforce son contrôle sur sa chaîne d’approvisionnement nucléaire en entrant à hauteur de 40 % au capital de Selectarc, unique producteur français de métaux d’apport de soudage.
Le gouvernement britannique a sélectionné Rolls-Royce SMR pour piloter le déploiement de petits réacteurs modulaires, visant à sécuriser une capacité nucléaire de 24 GW d’ici 2050.
Orano USA a inauguré un nouveau bureau à Oak Ridge, Tennessee, pour diriger le développement d’une installation d’enrichissement d’uranium, marquant l’un des plus importants investissements industriels de l’histoire de l’État.
AtkinsRéalis et EDF ont signé un accord stratégique visant à intégrer leurs compétences dans l’ingénierie nucléaire, l’équipement et la gestion des déchets, tout en conservant la souveraineté technologique de chaque pays.
Le gouvernement britannique officialise un financement majeur de 14,2 milliards de livres pour développer deux réacteurs nucléaires EPR dans l’est du pays, en partenariat stratégique avec le groupe français EDF, avec une décision finale attendue prochainement.
L’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé que des documents confidentiels ont été acquis par l’Iran, suscitant des inquiétudes sur la coopération du pays avec l’agence.
Une nouvelle loi prolonge la durée de vie des réacteurs nucléaires au Japon, permettant leur exploitation après 60 ans afin de soutenir la demande énergétique croissante et réduire la dépendance aux combustibles fossiles.
Les États-Unis bloquent les licences d’exportation d’équipements nucléaires vers la Chine, amplifiant les tensions commerciales bilatérales déjà marquées par des restrictions technologiques stratégiques et de possibles représailles.
La Russie demande l'intervention de l'AIEA afin de résoudre le blocage lié au combustible américain à la centrale nucléaire de Zaporijia, enjeu crucial pour un éventuel redémarrage du site, actuellement sous contrôle russe.
NANO Nuclear Energy a nommé Seth Berl, cadre d’Intel et ancien dirigeant du Département de l’Énergie, en tant qu’administrateur indépendant pour soutenir sa stratégie dans les technologies nucléaires avancées.
La Cour des comptes demande à l’État d’accélérer la recherche de sites pour stocker durablement des déchets radioactifs à vie longue, représentant plus de 280 000 m³, actuellement sans solution opérationnelle.
La commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale rejette par erreur un article décisif sur la stratégie nucléaire française, créant une vive confusion parlementaire et remettant en question les objectifs énergétiques du pays.
La justice tchèque autorise un projet nucléaire majeur de 18 milliards USD, permettant à Korea Hydro & Nuclear Power de poursuivre la construction d'une centrale controversée, malgré les contestations légales.
L’italien Ansaldo Energia a conclu un protocole d’accord avec l’agence ouzbèke Uzatom pour coopérer sur les technologies nucléaires avancées, avec un accent particulier sur les petits réacteurs modulaires.
La Commission américaine de régulation nucléaire a validé la version augmentée du petit réacteur modulaire de NuScale, renforçant la voie vers la commercialisation de projets nucléaires compacts aux États-Unis.
Korea Hydro & Nuclear Power a signé un contrat de 26 mois pour évaluer un site dans la région de Buyende en vue de construire le premier réacteur nucléaire d’Ouganda, conformément aux normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
EDF conteste la légalité de l’attribution du contrat nucléaire à KHNP, invoquant un possible soutien public sud-coréen contraire aux règles européennes, ce qui a conduit à la suspension temporaire du projet Dukovany II.
La société canadienne enCore Energy a reçu l’autorisation réglementaire d’étendre sa licence de matériaux radioactifs au projet Upper Spring Creek, lançant ainsi la construction de nouvelles installations ISR en périphérie de son site de Rosita.