Le Bureau of Land Management (BLM) a annoncé une hausse considérable des frais liés à l’utilisation de terrains publics pour l’extraction de gaz naturel et de pétrole. La caution minimale a été élevée à 150 000 dollars par projet, marquant une augmentation significative par rapport au montant précédent de 10 000 dollars. Cette mesure vise à assurer une couverture adéquate des coûts de remise en état en cas de manquement par les exploitants.
Impact sur les puits abandonnés
Les terres fédérales abritent des centaines de puits abandonnés, qui sont souvent sources d’émissions de méthane et de contamination des sols. L’augmentation de la caution est une réponse à ces défis environnementaux, visant à renforcer la responsabilité des compagnies pétrolières et gazières.
Révision des taux de taxation et de loyer
Le ministère de l’Intérieur a aussi revu à la hausse la taxe sur les revenus d’exploitation, qui passe de 12,5% à 16,7%, un taux inchangé depuis 1920. Parallèlement, le loyer par acre sera doublé, passant de 1,5 dollar à 3 dollars, avec une augmentation graduelle prévue sur la durée du bail. Ces changements représentent une réforme majeure des conditions d’exploitation des ressources sur terrains publics.
Réactions divergentes
Ces nouvelles régulations ont suscité des réactions partagées. L’Association des producteurs indépendants de pétrole (IPAA) critique ces mesures, les considérant comme un découragement de la production pétrolière sur ces terrains. En revanche, des groupes environnementaux comme Evergreen Action applaudissent la mise à jour, la considérant nécessaire pour préserver les terrains publics des exploitations abusives.
Les taxes et loyers liés à ces contrats ont généré environ 7,7 milliards de dollars pour le gouvernement américain en 2023. La ministre de l’Intérieur, Deb Haaland, affirme que ces ajustements vont réduire la spéculation, améliorer les finances publiques et protéger les contribuables. Toutefois, des critiques persistent, certains arguant que sans un plan clair pour la cessation de l’exploitation de ces terrains, ces mesures relèvent du déni climatique.