Aux États-Unis, cet été, les automobilistes verront les prix des carburants atteindre leur niveau le plus élevé depuis 8 ans. Toutefois les récentes mesures prises au niveau fédéral contribueront à exercer une pression à la baisse sur les prix.
Une hausse des prix
Aux États-Unis, les prix de l’essence au cours de la saison estivale, s’étendant d’avril à septembre, seront en hausse. L’agence d’information sur l’énergie estime que les prix s’élèveront en moyenne à $3.84/gal et $4.57/gal pour le diesel. Il s’agit des prix les plus élevés pour la saison estivale depuis l’année 2014.
L’agence explique cette tendance haussière par la reprise économique après la pandémie et par les risques géopolitiques. Toutefois, elle s’attend à une augmentation de la consommation d’essence et de diesel cet été. Ainsi, l’agence estime la consommation d’essence à 9,2 millions de b/j, contre 9,5 millions de b/j avant pandémie.
Un contexte instable
Aux États-Unis, les exportations vers l’Europe demeurent incertaines, pouvant entrainer des répercussions sur le marché intérieur. L’agence d’information sur l’énergie souligne l’incertitude des prévisions. Elle évoque de possibles instaurations de nouvelles mesures relatives au conflit en Ukraine ou l’apparition de nouveaux variants de la COVID-19.
L’agence d’information sur l’énergie rappelle que l’interdiction d’importation des produits énergétiques russes affecte, déjà, la volatilité des prix. Sur les trois dernières semaines, les prix du pétrole demeurent sous tension en raison des conditions météorologiques au Kazakhstan. Parallèlement, la situation s’est aggravée par la destruction d’installations pétrolières de Saudi Aramco par un missile Houthi.
Réévaluation des prix
L’agence d’information sur l’énergie note que des actions contribuent à compenser ces risques de ruptures d’approvisionnements. Les États-Unis vont libérer 240 millions de barils de pétrole issus de leurs réserves stratégiques dans les 6 prochains mois. Parallèlement, les mesures de confinement en Chine exercent une pression à la baisse supplémentaire sur les prix du pétrole brut.
Cette situation pousse l’agence à revoir à la baisse ses attentes en matière de prix du pétrole pour l’année 2022. Elle voit le WTI en moyenne à $97.96/b soit une baisse de $3.21/b par rapport au mois dernier. Quant au Brent, il serait en baisse de $1.85/b, s’établissant à $103.37/b par rapport au mois précédent.
Production à la baisse
L’agence d’information sur l’énergie revoit également à la baisse la prévision de la demande mondiale pour l’année 2023. Elle s’établirait, cependant, à 101,73 millions de b/j, représentant une augmentation de 1,9 million de b/j comparé à 2021. Cette baisse résulte de la production pétrolière en Russie en diminution de 1,7 million de b/j à partir de février 2022.
La production de brut de l’OPEP enregistrera une diminution de 460.000 b/J au deuxième trimestre 2022. En revanche, pour le troisième trimestre, l’agence prévoit une augmentation de 10.000 b/j. Les États-Unis enregistreraient également une baisse de 40.000 b/j en 2023.