En 2018, Holtec a conclu un accord avec Entergy pour acheter la centrale nucléaire de Palisades avant sa fermeture programmée, avec l’objectif de démanteler la centrale d’ici 2041. Cependant, suite à l’acquisition achevée en juin 2022, peu après la fermeture du réacteur, Holtec a révélé des plans pour solliciter un financement fédéral afin de pouvoir rouvrir la centrale, recevant le soutien du gouverneur du Michigan, Gretchen Whitmer.
Soutien du gouvernement et objectifs de réouverture
Le budget de l’État du Michigan pour l’exercice fiscal 2024, signé par Whitmer, alloue 150 millions de dollars au redémarrage de la centrale. Whitmer a souligné que la réouverture de Palisades protégerait 600 emplois bien rémunérés et fournirait une énergie propre et fiable à 800 000 foyers. Elle a ajouté que Palisades, une fois ouverte, serait la première centrale nucléaire relancée avec succès dans l’histoire des États-Unis, générant un impact économique régional de 363 millions de dollars.
Processus de réautorisation et accords
En octobre 2023, Holtec a officiellement commencé les démarches auprès de la Commission de Régulation Nucléaire des États-Unis (NRC) pour obtenir la réautorisation de redémarrer Palisades, ayant déjà signé un accord d’achat d’énergie à long terme avec la coopérative d’énergie non lucrative Wolverine Power Cooperative pour la vente de l’énergie produite par la centrale redémarrée. Avec l’approbation de la NRC, le projet vise à remettre la centrale en service et à la moderniser pour produire de l’énergie de base propre jusqu’en 2051, selon le Département de l’Énergie (DOE).
Le redémarrage de Palisades éviterait environ 4,47 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an, soit un total de 111 millions de tonnes sur les 25 prochaines années. Jennifer Granholm, secrétaire américaine à l’Énergie, a souligné le rôle crucial de l’énergie nucléaire comme principale source d’électricité sans carbone, soutenant directement 100 000 emplois aux États-Unis. Le projet Palisades bénéficie du soutien significatif du plan « Investing in America » du président Biden, devenant le premier projet à recevoir un engagement conditionnel dans le cadre du programme de Réinvestissement dans l’Infrastructure Énergétique (EIR) sous l’Acte de Réduction de l’Inflation (IRA) des États-Unis.