États-Unis: dérogations sur l’interdiction des importations d’uranium russe

Aux États-Unis, la loi interdisant les importations d'uranium russe signée par le président Joe Biden entrera en vigueur le 11 août prochain, avec des dérogations possibles afin de maintenir la sécurité énergétique nationale.

Partager:

Etats-Unis Derogations Uranium

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Aux États-Unis, la récente signature de la loi HR 1042 par le président Joe Biden marque un tournant décisif dans la politique énergétique américaine. Ce texte législatif nommé « Prohibiting Russian Uranium Imports Act », interdira l’importation d’uranium russe jusqu’à la fin de l’année 2040. Il vise à renforcer la sécurité énergétique nationale et à réduire la dépendance américaine aux sources étrangères dans un contexte géopolitique tendu. En cause, notamment, la guerre en Ukraine menée par la Russie. Cependant, des dérogations limitées pourront être accordées par le DOE (Département de l’Énergie) pour des raisons spécifiques et stratégiques, offrant ainsi une certaine flexibilité aux acteurs du secteur nucléaire. Cette loi, intervenant dans un contexte de coopération internationale renforcée, a été vivement critiquée par la Russie. En effet, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, avait qualifié cette interdiction de « concurrence déloyale ».

Processus de dérogation et critères d’éligibilité

Le DOE a détaillé les conditions pour accorder des dérogations à l’importation de quantités limitées d’uranium faiblement enrichi (LEU) en provenance de Russie. Ces dérogations, valables jusqu’au 1er janvier 2028, seront examinées par le Secrétaire à l’Énergie en consultation avec les Secrétaires d’État et du Commerce. Pour approuver une dérogation, ils doivent prouver qu’aucune source alternative viable de LEU n’est disponible pour maintenir le fonctionnement continu d’un réacteur nucléaire ou d’une entreprise américaine d’énergie nucléaire. De plus, l’importation peut être considérée d’intérêt national si elle répond à certains critères stratégiques.

Critères d’intérêt national et quantités limitées

Les autorités invoquent l’intérêt national si l’importation maintient la viabilité d’une entreprise nucléaire américaine cruciale pour la chaîne d’approvisionnement en combustible nucléaire des États-Unis. Elles peuvent également justifier l’importation pour soutenir un accord existant fournissant du combustible à une centrale nucléaire dans un autre pays, évitant ainsi que ce pays ne se tourne vers un fournisseur non américain. Les dérogations autorisent strictement des quantités de LEU : 476 536 kg en 2024, diminuant progressivement à 459 083 kg en 2027.

Tenex et la notification de force majeure

Selon un rapport de Bloomberg, le fournisseur d’uranium russe Tenex, une filiale de Rosatom, a récemment envoyé un avis de force majeure à ses clients américains, leur donnant 60 jours pour obtenir une dérogation. Tenex a affirmé son intention de respecter ses engagements contractuels, bien que les calendriers de livraison puissent nécessiter des renégociations pour les services publics ne disposant pas de dérogations dans le délai imparti.

Impact sur le secteur nucléaire américain

Cette nouvelle législation aura des répercussions significatives sur le secteur nucléaire américain, forçant les entreprises à chercher des alternatives viables à l’uranium russe. Cette situation pourrait également stimuler le développement de capacités de production domestiques et renforcer les alliances avec d’autres fournisseurs internationaux. La loi vise à sécuriser l’approvisionnement en combustible nucléaire tout en soutenant la compétitivité et la résilience du secteur énergétique américain face aux défis géopolitiques actuels.
L’interdiction des importations d’uranium russe et les mécanismes de dérogation introduits par la loi témoignent de l’engagement des États-Unis à renforcer leur indépendance énergétique. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large visant à sécuriser les approvisionnements critiques et à réduire la vulnérabilité face aux perturbations géopolitiques. Les acteurs du secteur devront naviguer dans ce nouveau paysage réglementaire avec prudence, en s’adaptant aux nouvelles exigences et en exploitant les opportunités pour renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement en énergie nucléaire.

Le Japon autorise un redémarrage partiel de la centrale nucléaire Kashiwazaki-Kariwa

Le gouverneur de Niigata s’apprête à donner son feu vert au redémarrage d’un réacteur de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, inactive depuis l’accident de Fukushima, relançant ainsi un actif stratégique pour le secteur énergétique japonais.

Aecon s’associe à Norsk Kjernekraft pour développer des réacteurs SMR en Norvège

Le Canadien Aecon et le développeur privé Norsk Kjernekraft ont signé un accord stratégique visant le déploiement de réacteurs modulaires compacts BWRX-300 sur plusieurs sites potentiels en Norvège.

L’Afrique du Sud relance le projet PBMR avec un transfert stratégique à Necsa

Le gouvernement sud-africain a acté la sortie du réacteur modulaire PBMR de son inactivité, lançant un programme public de relance et transférant l’actif nucléaire stratégique d’Eskom à Necsa.
en_114018181126540

La France verrouille un programme nucléaire à 100 Md€ sous contrôle d’État

La Cour des comptes chiffre à plus de 100 Md€ le grand carénage d’EDF, tandis que les EPR2 dépassent déjà 67 à 75 Md€, un choix structurant jusqu’en 2060. L’État arbitre simultanément la régulation, le financement et la stratégie industrielle, soulevant un risque de conflit d’intérêt.

La Biélorussie lance un nouvel investissement public dans un troisième réacteur nucléaire

La Biélorussie engage un investissement public majeur pour ajouter un troisième réacteur à la centrale d’Ostrovets et prépare des études pour un second site nucléaire destiné à soutenir la demande énergétique nationale.

Framatome boucle un deuxième cycle de test sur son combustible nucléaire de nouvelle génération

Le prototype de combustible accident-tolerant de Framatome a achevé un second cycle de 24 mois dans un réacteur nucléaire commercial aux États-Unis, ouvrant la voie à une troisième phase d’essais industriels.
en_1140131145540

Le Royaume-Uni installe trois petits réacteurs Rolls-Royce sur le site nucléaire de Wylfa

Le site de Wylfa, au pays de Galles, accueillera trois petits réacteurs modulaires de Rolls-Royce à partir de 2026, marquant un investissement stratégique dans l’expansion nucléaire britannique.

Flamanville 3 atteint 80 % de puissance avant une longue mise à l’arrêt en 2026

EDF a confirmé que l’EPR de Flamanville a franchi un cap important, tout en planifiant une interruption de près d’un an en 2026 pour effectuer des contrôles réglementaires majeurs et remplacer un composant clé.

EDF étend l’accès aux contrats nucléaires face à l’évolution du cadre réglementaire

EDF ouvre l’accès à ses contrats de fourniture nucléaire de long terme à des entreprises consommant plus de 7 GWh par an, une adaptation rendue nécessaire par la fin progressive du dispositif Arenh.
en_114008072025540-1

La Corée du Sud prolonge l’exploitation du réacteur nucléaire Kori 2 jusqu’en 2033

Les autorités sud-coréennes ont validé la poursuite d’exploitation du réacteur Kori 2 pour une durée supplémentaire de huit ans, marquant une étape clé dans la stratégie nucléaire nationale.

Brésil lance un projet de microréacteur nucléaire de BRL50mn pour 5 MW

Un consortium public-privé développe un microréacteur de 5 MW thermique conçu pour fonctionner sans ravitaillement pendant dix ans, marquant une étape stratégique dans l'innovation nucléaire brésilienne.

L’EPR de Flamanville atteint 80 % de puissance, EDF maintient son calendrier

EDF a annoncé que le réacteur EPR de Flamanville fonctionne désormais à 80 % de sa capacité. L’objectif d’une montée à pleine puissance d’ici la fin de l’automne reste confirmé par l’énergéticien.
en_1140121131540

Oklo obtient une validation clé pour sa future usine de combustible nucléaire

L’approbation accélérée du plan de sûreté nucléaire de l’usine Aurora marque une étape stratégique dans la relance d’une chaîne nationale de production de combustible nucléaire aux États-Unis.

Industrikraft prend 20 % de Videberg Kraft pour soutenir le nucléaire à Ringhals

Le consortium Industrikraft va investir SEK400mn ($42.2mn) pour devenir actionnaire de Videberg Kraft, marquant une nouvelle étape dans le projet nucléaire suédois piloté par Vattenfall sur la péninsule de Värö.

Westinghouse décroche un contrat de 114 millions $ pour alimenter la centrale nucléaire de Paks

Le groupe MVM a conclu un accord avec Westinghouse pour sécuriser des livraisons de combustible VVER-440 dès 2028, réduisant sa dépendance à la Russie et renforçant la coopération nucléaire entre Budapest et Washington.
en_1140111133540

TVEL relance sa coopération nucléaire avec le Vietnam grâce à une nouvelle livraison de combustible

La livraison de combustible par la filiale russe TVEL au réacteur de recherche de Da Lat marque une étape majeure dans le renforcement du partenariat commercial nucléaire entre Moscou et Hanoï.

X-energy signe un accord de 40 millions $ avec Toyo Tanso pour ses premiers réacteurs Xe-100

Le fournisseur américain X-energy a officialisé un contrat de graphite avec le japonais Toyo Tanso pour la construction de ses quatre premiers petits réacteurs modulaires, en partenariat avec Dow et soutenu par le Département américain de l’énergie.

Enveniam devient intégrateur principal du projet d’enrichissement laser de LIST Technologies

L’américain Enveniam a conclu un accord avec LIS Technologies Inc. pour piloter la conception et la construction d’une nouvelle installation d’enrichissement d’uranium par laser sur le sol américain.
en_1140101156540

Newcleo envisage de transférer 16 md€ de projets nucléaires du Royaume-Uni vers les États-Unis

Face à des délais d’autorisation plus courts, plusieurs entreprises européennes du nucléaire, dont Newcleo, Orano et Urenco, envisagent de relocaliser leurs investissements industriels stratégiques vers les États-Unis.

Des industriels suédois injectent €36,4mn dans les futurs réacteurs nucléaires de Vattenfall

Un consortium mené par des géants suédois comme ABB, SSAB et Volvo va investir 400 millions de couronnes pour soutenir le développement de petits réacteurs modulaires nucléaires dans le cadre d’un partenariat stratégique avec Vattenfall.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.