L’Estonie pourrait connaître des pannes d’électricité. Kaja Kallas, Première ministre du pays, appelle ses concitoyens à s’y préparer. De fait, si la Russie exclut les États baltes du réseau électrique commun, alors le pays fera face à un black-out.
Kaja Kallas déclare:
« Nous devons également nous préparer à ce que la Russie puisse déconnecter l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie de son réseau électrique. Il serait sage de se préparer à d’éventuelles coupures de courant – cela concerne les autorités publiques, les entreprises et chaque individu. »
Si elle invite les Estoniens à s’y préparer, elle souligne qu’une telle perturbation serait « temporaire ».
L’ambassade de Russie en Estonie souligne que « la Russie n’est pas à l’origine » de la sortie des États baltes du réseau commun.
L’Estonie se prépare
L’Estonie a appelé 3.000 réservistes. Ils participeront à un exercice annuel de défense. Celui-ci durera alors une semaine. Toutefois, la Première ministre se veut rassurante: l’Estonie n’est, à ce jour, pas menacée militairement parlant. Aussi, elle invite les citoyens russes habitant en Estonie à ne pas combattre en Ukraine.
Elle déclare:
« N’y allez pas, parce qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. »
De fait, États baltes sont, aujourd’hui encore, très dépendants de la Russie.
Les États baltes bientôt connectés à ENTSO-E
Face à cette dépendance, l’UE entend déconnecter les États baltes de leur réseau commun avec la Russie et le Belarus. Ce projet, financé à hauteur de 1,6 milliard d’euros, devrait aboutir en 2025. Ainsi, l’Estonie, la Letonnie et la Lituanie rejoindraient le réseau européen.
L’Estonie, comme les deux autres États baltes, pourrait se connecter au réseau ENTSO-E dans les 24 heures après une éventuelle déconnexion par la Russie. Ainsi, les pannes d’électricités seraient limitées.
Le directeur général de Litgrid, opérateur lituanien, explique:
« Si la Russie nous déconnecte, même aujourd’hui, nous serions prêts. Notre analyse montre que l’approvisionnement en électricité ne serait pas rationné, aucune perturbation grave n’est prévue. »
En Lituanie, Gitanas Nauseda, président du pays, se dit prêt si la Russie déconnectait le pays du réseau régional.