L’Afrique est un continent intéressant au niveau énergétique. Depuis plus de 60 ans, plusieurs pays africains exploitent et exportent des énergies fossiles. Dès lors, le gaz prend une place importante dans divers pays. Alors que la demande de gaz naturel liquéfié (GNL) augmente, il est intéressant de noter que le continent possède depuis longtemps des infrastructures capables d’exporter cette ressource. Ainsi, par exemple, l’Algérie a développé sa filière de gaz naturel liquéfié (GNL) dès 1964 faisant figure de pionnière. D’autres pays ont suivi la marche dont la Libye, le Nigéria, l’Égypte, la Guinée équatoriale, l’Angola et plus récemment le Cameroun.
Toutefois, les exportations de GNL sont limitées à certaines zones de l’Afrique. En outre, les ressources gazières sont très localisées. De surcroît, la consommation gazière au niveau continental est également circonscrite. En somme, 90% de la consommation du gaz du continent se situe au Nord et à l’Ouest de l’Afrique. Par conséquent, ces fragmentations donnent la possibilité uniquement à certains pays de développer des échanges gaziers. La demande en gaz des pays africains augmentant, le GNL est une solution qui intéresse. Ainsi, tous les nouveaux plans d’importations de gaz sont orientés vers le GNL. Laissant de côté les anciens modes d’échanges comme les gazoducs.
Néanmoins, plusieurs dynamiques peuvent ralentir cette croissance du GNL. Les marchés sont très volatiles et incertains. De plus, les énergies renouvelables tendent à remplacer les énergies fossiles. Face à ces facteurs, est-ce que les importations de GNL des pays africains peuvent continuer à être stimulées ? Energynews vous propose d’analyser cette question avec l’aide de l’étude datant de 2022 de l’Oxford Institute for Energy Studies (OIES) : « Africa’s LNG import prospects in an era of high volatility and uncertainties ».
L’Afrique et sa consommation énergétique
Avant tout, il est important de noter que la structure de consommation des énergies primaires en Afrique reflète principalement le niveau de dotation en ressources énergétiques et le degré de développement économique, y compris les investissements dans les infrastructures énergétiques (OIES, 2022).
Les énergies fossiles comptent pour 90% de la consommation énergétique du continent. Le pétrole est largement consommé dans tous les pays et représente environ 40% de la consommation d’énergie. Tandis que la consommation de charbon et de gaz est concentrée dans certaines régions. Par exemple, 85% de la consommation de charbon se situe en Afrique du Sud.
Le gaz naturel est la source de production d’électricité connaissant la plus forte croissance en Afrique. En 2020, la consommation de gaz de l’Afrique s’estimait à 164 milliards de m3, soit l’équivalent de 30 % de la consommation de gaz de l’Europe et de 4 % de l’utilisation totale de gaz naturel dans le monde. Avec un cinquième de la population mondiale et seulement 3 % de la demande d’électricité, l’Afrique a la possibilité d’accroître considérablement sa capacité de production d’électricité.
Comme nous l’avons vu plus tôt, la consommation gazière se concentre dans certains pays. L’Afrique du Nord, principalement l’Egypte et l’Algérie, consomme 80% du gaz naturel africain. L’Afrique de l’Ouest, surtout le Nigéria, le Ghana et la Côte d’Ivoire, en consomme 15%.
Toutefois, l’étude démontre que certains autres pays peuvent devenir des prochaines zones de consommation. C’est le cas pour l’Afrique du Sud notamment, qui souhaite se défaire du charbon. Le Mozambique et la Tanzanie envisagent de développer leurs ressources gazières menant possiblement à une augmentation de leur consommation.
Néanmoins, ces dynamiques sont lentes et ne changeront précipitamment pas la cartographie de la consommation. De plus, la faible utilisation de gaz des autres pays africains ainsi que les faibles interconnexions gazières, limitent les perspectives de consommation. Ceci alors que les réserves africaines en gaz sont abondantes.
Quels secteurs consomment le plus de gaz ?
Comme dans la plupart des pays du monde, l’utilisation du gaz est surtout dirigée vers le secteur électrique. Viennent ensuite le secteur industriel et celui de l’énergie. Ensemble, ils consomment 80% du gaz du continent.
Selon l’International Energy Agency (IEA), l’industrie devrait devenir l’un des principaux moteurs de la croissance de la demande de gaz naturel dans les marchés émergents et les économies en développement. Cela peut être le cas des grandes économies africaines, mais pas celui des autres économies. Alors que 580 millions de personnes, principalement en Afrique subsaharienne, n’ont pas accès à l’électricité, c’est surtout le secteur de la production électrique qui restera la priorité et le principal utilisateur de gaz.
Les projections concernant la demande africaine en gaz
Toujours selon l’IEA, la demande de gaz naturel en Afrique passerait de 164 milliards de m3 en 2020 à entre 193 et 210 milliards de m3 en 2030. Les scénarios de l’IEA tablent sur des taux de croissance annuels moyens relativement modérés de la demande de gaz. Allant de moins de 2 % à 2,5 % jusqu’en 2030. Et sur une moyenne de 2 % par an au-delà de 2030 pour le scénario de développement non durable.
Le Gas Exporting Countries Forum (GECF) prévoit lui un taux de croissance moyen de 3% au cours des trois prochaines décennies. Toutefois, les incertitudes et la volatilité des marchés affectant les économies, il est difficile de prévoir quel scénario est le plus significatif.
Bien que localisée et incertaine, la demande en gaz en Afrique va certainement croître dans le futur. Entre 2010 à 2020, plus d’une douzaine de projets ont été annoncés pour importer des approvisionnements en GNL dans diverses sous-régions d’Afrique. Le GNL est alors un moyen envisagé pour répondre à la consommation grandissante. Mais pourquoi et est-ce une solution efficace ?
Les éléments promouvant les importations de GNL en Afrique
La croissance rapide et continue de la demande d’électricité en Afrique contribue aux volontés d’importations du GNL. Plusieurs pays tentent de s’affranchir du charbon ou du pétrole menant ainsi à une augmentation de la demande de production d’électricité à partir de gaz.
Le GNL devient aussi un choix lorsque certains pays africains se confrontent à une absence d’approvisionnement en gaz naturel. De plus, certains peuvent se diriger temporairement vers cette ressource en attendant le développement de nouvelles capacités gazières locales.
Plus complexe, le marché africain est devenu intéressant pour le GNL au milieu des années 2010. En outre, la demande asiatique avait ralenti entraînant une offre excédentaire de GNL sur les marchés. Les prix mondiaux ont par conséquent baissé. Le GNL est devenu une ressource peu coûteuse par rapport à d’autres alternatives. Ainsi, le marché africain et sa demande grandissante en gaz ont attiré les perspectives de consommation de GNL.
Par ailleurs, il faut noter que, durant les années 2010, les coûts des produits pétroliers étaient élevés (fuel et diesel) par rapport aux prix du gaz au centre de distribution. Cette période coïncide aussi avec l’émergence et l’utilisation croissante des installations flottantes d’importation de GNL (FSRU, FSU, FRU et autres).
Mais des obstacles importants demeurent…
À l’heure actuelle, aucune importation de GNL n’est réalisée en Afrique. Le contexte de la crise énergétique actuelle augmente les prix du GNL et pourrait expliquer cette absence d’importation. Le prix du GNL étant élevé, il devient moins compétitif que les alternatives. Toutefois, des obstacles fondamentaux expliquent essentiellement l’absence d’importations :
- Le prix du gaz
- Les problèmes de solvabilité et de paiement des fournisseurs
- Les marchés intérieurs de petite taille
- Le manque d’infrastructures de gaz naturel
- Les sources de financement limitées
- L’absence ou l’insuffisance de cadre juridique et réglementaire adéquat
Face à ces problèmes, il est difficile d’implanter des projets. L’Égypte a pourtant connu une courte période d’importation de GNL en 2015. Aussi, le Sénégal a reçu une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) en 2021. Mais aucune importation de GNL n’a encore été réalisée.
Ainsi, les projets africains sont trop épars et les obstacles demeurent importants. L’étude de l’OIES souligne alors :
« Il n’existe donc pas d’expérience africaine en matière d’importation de GNL dont on puisse s’inspirer pour le développement potentiel de nouveaux projets africains. »
Néanmoins, il est possible pour l’Afrique d’envisager des importations de GNL. Dès lors, elle doit répondre aux facteurs essentiels à la formulation et la mise en œuvre de projets d’importation de GNL.
Comment l’Afrique peut devenir une importatrice de GNL ?
Les prix des approvisionnements en GNL
Avoir un prix abordable du gaz est important pour les importateurs potentiels de GNL en Afrique. Par conséquent, les mouvements actuels et futurs du prix de l’approvisionnement en GNL sur les marchés internationaux ont un impact certain sur la décision d’importer.
Les disparités économiques, financières, sociales et de dotation en ressources énergétiques entre les différents pays ou sous-régions d’Afrique, font varier les prix du gaz d’une région à l’autre. Comme nous l’avons vu auparavant, plus de 90% de la consommation de gaz est réalisée au Nord et à l’Ouest de l’Afrique. Plusieurs de ces pays sont des producteurs de gaz et peuvent donc répondre à leur besoin. Aussi, il existe de multiples gazoducs pour s’approvisionner chez son voisin.
De plus, selon l’International Gas Union, plus de 60% du gaz naturel consommé en Afrique est actuellement fixé à des prix inférieurs au coût de l’approvisionnement en gaz. En outre, les États africains utilisent des subventions diminuant le prix du gaz sur leur marché intérieur. Le GNL doit alors avoir un prix qui défie le prix du marché intérieur pour pouvoir être compétitif.
Pour résumé, si les prix du GNL sont élevés sur les marchés internationaux comme actuellement, il n’est pas profitable, à court terme, pour ces pays d’en importer. Ainsi, pour que l’Afrique puisse développer des infrastructures nécessaires aux importations de GNL, il est essentiel d’avoir un prix du GNL bas. Toutefois, la mise en place de projet prendre du temps.
« Par conséquent, les nouveaux projets potentiels d’importation de GNL en Afrique doivent être envisagés dans un cadre temporel dépassant les deux ou trois prochaines années, voire plus. » – OIES, 2022.
Il est possible que les prix des marchés deviennent plus abordables dans le futur. Selon l’analyse par l’OIES des décisions finales d’investissement relatives aux projets de GNL, la capacité de production mondiale de GNL devrait augmenter de près de 60 % d’ici la fin de la décennie par rapport à 2021.
Le Qatar, les États-Unis et le Mozambique planifient de nouvelles productions de GNL pouvant soulager les prix mondiaux. De même, si l’on suppose qu’une plus grande quantité de gaz russe sera fournie à la Chine, qui est actuellement le plus grand importateur de GNL au monde, la pression sur les prix exercée par les marchés asiatiques sera moindre.
Bref, l’évolution des prix est un facteur clé menant à des stratégies d’importation de GNL. Toutefois, des investissements doivent être faits pour pouvoir alimenter les marchés africains. Ces financements dépendent de la taille des marchés gaziers nationaux.
Les marchés intérieurs
Durant les années 2010, l’Afrique a pu être considéré comme un marché alternatif à celui de l’Asie et de l’Europe. Toutefois, les capacités d’importations de GNL de l’Afrique ne sont pas comparables. Selon l’OIES, d’ici 2030, la capacité d’importation de GNL de l’Afrique pourrait atteindre environ entre 5 et 12 milliards de mètres cube et est située dans peu de pays. Cela équivaut entre 4% et 11% des importations européennes de 2020.
Les principaux marchés importateurs pourraient être l’Afrique du Sud et le Maroc. L’Afrique du Sud veut, dans sa stratégie de réduction d’émissions carbone, investir dans des projets gaziers dont le GNL. Le pays pourrait importer entre 6 et 15 milliards de mètres cube d’ici 2030. Le Maroc, quant-à-lui, s’implique depuis les années 2010 à construire des infrastructures pouvant alimenter son marché en GNL. La demande potentielle de gaz du Maroc est estimée à 1,7 milliard de m3 d’ici 2030 et à 3 milliards de m3 d’ici 2040.
Les marchés potentiels africains sont petits et constituent un défi pour de futurs investissements dans le GNL. Toutefois, il est possible que ces marchés de niche potentiels de GNL s’étendent au niveau sous-régional pour approvisionner plus d’un pays. C’est le cas du projet d’importation de GNL de Tema au Ghana. Celui-ci prévoit de fournir du gaz aux pays voisins d’Afrique de l’Ouest (Sierra Leone, Liberia et Burkina Faso) par des navires GNL de petite taille et des camions routiers. Cela pourrait permettre de croître le marché potentiel du GNL en Afrique.
Une autre solution difficile à mettre en place serait d’échanger de l’électricité au lieu du gaz entre sous-région :
« L’approche dite « gas-by-wire » consisterait à exporter de l’électricité produite (principalement) par des centrales électriques au gaz et transmise aux pays voisins par le biais de pools électriques sous-régionaux existants. »
Même avec une croissance potentielle, les marchés africains resteront relativement petits pendant les prochaines années. Néanmoins, ils peuvent constituer un débouché intéressant lorsque les marchés de GNL redeviendront excédentaires.
Financement des infrastructures gazières
Même si les conditions de prix sont favorables et que les tailles des marchés d’importations sont acceptables, il est essentiel d’avoir les investissements nécessaires à la construction des infrastructures capable d’accueillir le GNL.
Le financement de la plupart des projets d’infrastructure énergétique en Afrique est un processus long et compliqué, en particulier en Afrique subsaharienne. Dans ces pays, le financement a généralement été fourni ou facilité principalement par les banques multilatérales de développement et les agences de crédit à l’exportation.
Les investisseurs ne limitent par leur regard aux installations traitant le GNL. Ils regardent la viabilité de l’ensemble de la chaîne énergétique allant de la production à l’acheminent vers les utilisateurs finaux, comme les compagnies nationales d’électricité. Ces dernières ont très souvent des problèmes de solvabilité et de paiement.
Par ailleurs, les récentes évolutions vers une décarbonisation des investissements vont possiblement limiter le financement de projets d’énergie fossile. Durant la COP26, un groupe de 20 pays a décidé de cesser le financement de projets liés aux combustibles fossiles d’ici à la fin de 2022. Il précise que ces restrictions ne s’appliqueraient qu’au « secteur énergétique des combustibles fossiles non exploités ». Certaines exemptions étant autorisées dans des circonstances « limitées ».
En somme, l’environnement financier est fragile pour les projets de GNL en Afrique. De plus, les préoccupations climatiques diminueront probablement les capacités d’investissements.
La sécurité de l’approvisionnement
L’intérêt de certains pays africains de se doter de capacités d’importations de GNL répond aux préoccupations liées à leur sécurité de l’approvisionnement. Dans plusieurs cas, la dépendance à l’égard des approvisionnements transfrontaliers par gazoducs en provenance des pays producteurs de gaz voisins préoccupe. Des tensions politiques sous-régionales et le manque de confiance entraînent le besoin de se sécuriser. Ainsi, le GNL offre une source de diversification.
Toutefois, les déficits d’approvisionnement en gaz naturel ou les problèmes d’infrastructure ont été les principales causes des restrictions ou des interruptions du commerce transfrontalier par gazoduc. Par exemple, les livraisons transfrontalières de gaz du Nigeria au Ghana par le gazoduc de l’Afrique de l’Ouest n’ont jamais atteint leurs niveaux contractuels. Ceci en raison de problèmes d’approvisionnement et de transport du gaz au Nigeria.
Aussi, il se peut que certains pays cherchent une solution d’approvisionnement plus rentable. Des contrats longs termes avec des clauses d’achat strictes et des garanties de paiement rendent plus sûr un approvisionnement gazier comme le GNL.
Les énergies renouvelables : remparts aux importations de GNL de l’Afrique ?
Alors que le continent voit sa demande en énergie augmenter, on peut se demander si les énergies renouvelables pourront satisfaire les besoins. Et il y a de bonnes raisons de penser que ces sources d’énergie joueront un rôle important à l’avenir. En outre, les préoccupations mondiales pour le climat poussent de plus en plus les investisseurs à financer des projets renouvelables. De plus, des initiatives comme celle du groupe de 20 pays à la COP26 visant à limiter le financement des énergies fossiles, pousse à croire que ce genre de décision deviendra récurrent. Ainsi, les perspectives de développement des capacités d’importations de GNL peuvent être compromises. Comme l’indique l’étude de l’OIES :
« Une pression internationale s’exerce sur les décideurs africains pour qu’ils intensifient le passage des combustibles fossiles aux sources d’énergie renouvelables. Cela pourrait affecter la façon dont les gouvernements priorisent et gèrent leur transition énergétique, y compris le rôle du gaz naturel. »
Les énergies renouvelables en Afrique
Pour l’instant, La part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie primaire en Afrique reste très limitée. En 2020, les sources variables d’énergie renouvelable (solaire et éolienne) ne représentaient que 7 % de la capacité totale installée de production d’électricité en Afrique. Environ 90 % de la capacité renouvelable se situe dans quelques pays d’Afrique du Nord et d’Afrique australe.
Pourtant, environ 55 milliards de dollars ont été investis dans les énergies renouvelables en Afrique durant la dernière décennie. Néanmoins, ces investissements ont été réalisés dans un nombre limité de pays. 75 % de ce total a été investi dans quatre pays : l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Égypte et le Kenya (IREANA, 2022).
Toutefois, les capacités installées de renouvelables dans ces pays ne dépasseront probablement pas les 40 à 50% du mix électrique total. Hormis le Kenya, qui devrait se rapprocher des 100% d’énergies renouvelables d’ici 2030.
« Les investissements dans les projets d’énergie renouvelable en Afrique ont augmenté à l’un des taux de croissance les plus élevés au monde, mais le niveau et la couverture nationale de ces investissements sont encore très loin de ce qui serait nécessaire pour que l’Afrique réalise une transition énergétique satisfaisante et conforme aux objectifs de développement durable. » – OIES, 2022.
Une des raisons qui bloque des investissements dans le renouvelable en Afrique sont les conditions de marché. Plusieurs pays continuent de présenter des risques commerciaux, juridiques et politiques élevés. Or, il est nécessaire d’augmenter les investissements pour développer les infrastructures nécessaires pour développer à large échelle les énergies renouvelables. En outre, pour mettre en œuvre efficacement un développement beaucoup plus large des énergies renouvelables, il faudrait aborder la question de l’intermittence et du stockage de l’énergie.
Toutefois, ces installations prendront du temps à se mettre en place et ne pourront pas immédiatement satisfaire la demande énergétique croissante africaine. Néanmoins, les projets renouvelables continueront de se développer rapidement.
Est-ce que l’Afrique se dotera de capacité en GNL ou est-ce que le renouvelable peut être une source énergétique préférable ? Les pays dits « développés » entament une décarbonisation de leur économie d’une manière rapide. Ainsi, les importations de GNL diminueront probablement. On peut se demander si certains pays d’Afrique ne profiteront pas de l’absence de gros consommateur de GNL pour développer des capacités d’importation.
Cependant, les développements récents indiquent que les investissements dans les énergies fossiles se feront de plus en plus rares, sauf exception. La guerre en Ukraine pousse certains pays européens à redévelopper des énergies fossiles afin de combler à court terme leur besoin en énergie. Néanmoins, en l’absence de conditions favorables pour les importations de GNL en Afrique, il est probable que ces pays devront développer des solutions locales pour répondre à leur besoin grandissant.