La grève a été “levée” vendredi sur le site de la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), où un mouvement social pour réclamer des augmentations de salaire avait débuté le 20 septembre, a annoncé Christophe Aubert, délégué syndical central CGT.
“Le mouvement de grève est levé ici comme à Fos-sur-mer, les négociations avec la direction sont bloquées et les réquisitions sont en place, nous n’avons plus de levier pour nous battre” a ajouté M. Aubert à l’issue de l’assemblée générale de 14h.
“Les salariés appellent déjà la direction à une nouvelle négociation le 6 décembre pour les négociations annuelles obligatoires”, a-t-il dit.
Les syndicalistes et salariés ont procédé en début d’après-midi à un ultime vote sur une possible reconduction après 25 jours de grève sur le site normand d’Esso-ExxonMobil, qui s’est conclu sur un arrêt du mouvement.
“CGT-FO-FSU-Solidaires appellent à de grandes manifestations et des grèves pour la journée du 18 octobre, partout où c’est possible”, a conclu M. Aubert.
Le deuxième site français du pétrolier à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) avait quant à lui levé la grève jeudi.
Un accord avait été trouvé mardi entre la direction et deux syndicats majoritaires, dont la CFDT, mais pas avec la CGT, qui avait alors décidé de maintenir l’appel à la grève sur les deux sites.
Le site de Port-Jérôme-Gravenchon avait été le premier à être visé par des réquisitions de personnels mercredi soir pour permettre la livraison de carburants, en rupture dans de nombreuses stations.
Le recours en référé de la CGT devant le tribunal administratif de Rouen pour contester ces arrêtés de réquisitions a été rejeté dans la matinée.