Le Venezuela conteste formellement devant la Cour internationale de justice (CIJ), bien qu’il n’en reconnaisse pas la compétence, en vue de revendiquer la souveraineté sur l’Essequibo, une région riche en pétrole actuellement sous contrôle du Guyana. « Le Venezuela remet à la CIJ un document et ses copies respectives contenant la vérité historique et les preuves démontrant que nous sommes les seuls à détenir un titre de propriété sur le territoire de la Guayana Esequiba, » a affirmé la vice-présidente Delcy Rodriguez, en présentant les documents à La Haye.
Réaction et réponse du Guyana
En réponse à cette action vénézuélienne, le Guyana a salué la remise de documents comme une opportunité pour le tribunal d’examiner les arguments de chaque partie, affirmant: « Il est bon pour le Tribunal d’avoir devant lui les conclusions des deux parties » pour « prendre en compte tous les arguments et les éléments de preuve pour rendre un jugement. »
Contexte historique et désaccord
Le litige remonte à un accord contesté de 1899, que Caracas qualifie de frauduleux. « La décision de 1899 est une fraude. Le Venezuela n’a jamais accepté la compétence de la Cour pour ce différend territorial, » a insisté Mme Rodriguez. Elle souligne que la remise des documents à la CIJ ne constitue pas une reconnaissance de sa compétence.
Implications politiques récentes
La tension a escaladé avec la décision du président Maduro de désigner officiellement l’Essequibo comme un nouvel État du Venezuela. Il a également critiqué l’installation prétendue de « bases militaires secrètes » américaines dans la région, ce que Georgetown a décrit comme « une violation flagrante des principes les plus fondamentaux du droit international. »
Discussion de résolution
Les discussions pour résoudre le conflit semblent stagner, Caracas plaidant pour des négociations bilatérales hors CIJ, tandis que le Guyana insiste pour que tout soit résolu par la cour à La Haye. Les deux nations ont affirmé vouloir éviter l’escalade militaire, les présidents des deux pays ayant convenu de « ne jamais recourir à la force ».
Le dossier est complexe avec des implications internationales significatives, notamment en raison des ressources naturelles abondantes de la région contestée. Le Venezuela continue de chercher une résolution qui confirmerait ses revendications historiques, tandis que le Guyana cherche à maintenir la souveraineté sous les règles actuelles du droit international.