Le ministère des Finances guyanien a confirmé l’achat d’un patrouilleur militaire offshore (OPV) pour 39,5 millions d’euros auprès du constructeur naval français Ocea. Cette acquisition a suscité une réaction vive de la part du Venezuela, qui revendique toujours la région de l’Essequibo, riche en pétrole. « Le prix du navire comprend le coût du navire et de son équipement ainsi que les services intégrés de soutien logistique, y compris la formation, pour une période de cinq ans, » a précisé le gouvernement du Guyana.
Escalade des tensions régionales
La vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez a critiqué l’achat, affirmant sur X: « La fausse victime le Guyana achète un patrouilleur océanique à une société française. » Elle a ajouté: « Le Guyana, les États-Unis, ses partenaires occidentaux et son ancien maître colonial (la Grande-Bretagne), constituent une menace pour la paix dans notre région. Le Venezuela restera vigilant. »
Historique et contexte du conflit
Le conflit centenaire entre Caracas et Georgetown concernant l’Essequibo est réapparu suite à l’initiative du Guyana de lancer des appels d’offres pour l’exploitation pétrolière en septembre 2023, suivis d’un référendum au Venezuela le 3 décembre, proposant l’annexion de l’Essequibo. D’un côté, Georgetown répète qu’il est souverain sur l’intégralité de son territoire et que le différend doit se régler devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye, tandis que Caracas réclame des négociations hors de la CIJ, qu’elle ne reconnaît pas.
Réactions politiques et avenir des relations
Les tensions ont été temporairement apaisées lors d’une rencontre en décembre entre les présidents des deux pays, convenant de ne jamais « recourir à la force. » Cependant, les déclarations récentes montrent que les deux nations continuent leur bataille de déclarations. La loi récente du Venezuela, désignant l’Essequibo comme un nouvel État vénézuélien, est perçue par Georgetown comme « une violation flagrante des principes les plus fondamentaux du droit international. »
L’achat d’un patrouilleur français par le Guyana accentue les tensions avec le Venezuela, mettant en lumière les conflits territoriaux et les préoccupations sécuritaires dans la région riche en ressources pétrolières de l’Essequibo.