L’essence au plomb ne coule plus. Plus aucun pays au monde ne l’utilise. Le PNUE salue une “étape majeure” pour la sécurité, la santé et l’environnement planétaire.
L’essence au plomb : suite et fin
Les Nations-Unies annonce la fin de l’utilisation de l’essence au plomb dans le monde. L’Algérie, dernier pays à utiliser ce combustible, a en effet écoulé ses derniers stocks. C’est donc la fin d’un cycle et une économie substantielle pour la société et l’environnement selon le Programme des Nations unies pour l’environnement :
« [L’éradication de l’essence au plomb] évitera plus de 1,2 million de décès prématurés par an, augmentera les points de QI chez les enfants, économisera $2440 milliards à l’économie mondiale et réduira le taux de criminalité”.
Trajectoire d’un carburant toxique
Les effets nocifs de l’essence au plomb sont connus depuis 1924. En cette année, des travailleurs américains ont en effet été hospitalisés pour cause de convulsion dans une raffinerie du New Jersey. Cinq en sont morts.
Malgré cet incident, jusque dans les années 1970, la majorité de l’essence vendue dans le monde contient encore du plomb. En 2002, le PNUE lance donc une campagne contre l’essence au plomb. Déjà l’Europe, les États-Unis, la Chine et l’Inde n’y recours plus. Mais une centaine de pays l’utilise encore.
Il faut ainsi attendre 2016 pour que la Corée du Nord, l’Afghanistan et la Birmanie arrête leur production. Un arrêt tardif qui s’accompagne d’un recours à l’essence au plomb jusqu’en 2021 dans quelques pays à faibles revenus. À savoir l’Irak, le Yémen et l’Algérie.
Face à l’urgence climatique
En outre, cette annonce encourageante intervient quelques semaines après la publication de la 1ère partie du 6ème rapport du GIEC sur le réchauffement climatique. Ce dernier rapport alerte sur un dérèglement du climat plus grave et plus rapide que prévu.
Pour le PNUE, il est donc temps de réduire drastiquement l’utilisation de l’ensemble des combustibles fossiles. Le secteur des transports représentant ainsi un quart des émissions de carbone mondiales liées à l’énergie. Un tiers d’ici à 2050.