Le Maersk Magellan, un navire immatriculé à Singapour, s’est vu refuser l’entrée dans le port de Tarragone par l’Espagne, le 10 février, car il transportait des produits pétroliers d’origine russe, a annoncé le ministère des Transports du pays.
Embargo européen sur le pétrole brut russe
Le Maersk Magellan prévoyait de décharger du diesel à Tarragone, ayant reçu la cargaison du Nobel, un navire immatriculé au Cameroun qui naviguait sous pavillon russe jusqu’au 1er juillet, a précisé le ministère.
Le 5 février, l’Union européenne a suivi l’embargo sur le pétrole brut russe de 2022 avec une interdiction d’importation de diesel en provenance de Russie. Une norme de l’UE s’applique aux navires qui ont changé de pavillon après le 24 février 2022.
L’Espagne durcit sa position sur les navires russes
Cette action espagnole fait suite aux informations de presse du 9 février dans El Confidencial et Europa Press selon lesquelles l’autorité portuaire de l’enclave espagnole de Ceuta, en Afrique du Nord, avait envoyé une mise en garde écrite à deux prestataires de services locaux les avertissant de ne pas aider les navires russes opérant dans les eaux internationales à proximité.
Selon des sources de l’autorité portuaire, les prestataires de services pourraient enfreindre les sanctions s’ils aident aux transferts de navire à navire qui ont lieu régulièrement dans la région, indiquent les rapports, sans citer de sources.
L’autorité portuaire a refusé de commenter le 13 février
La mer d’Alboran, près du détroit de Gibraltar, est le théâtre d’une augmentation des volumes de transferts STS de pétrole brut russe et de produits destinés aux marchés internationaux.
En effet, le Maersk Magellan a pris sa cargaison de diesel via STS à partir d’un troisième navire, Elephant, dans la mer d’Alboran, dont la cargaison de diesel avait un certificat d’origine montrant qu’elle se trouvait auparavant à bord du Nobel, selon le ministère.