Selon Reuters, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez déclarait le mardi 31 mai que l’UE devait payer pour toute nouvelle connexion de gaz naturel entre l’Espagne et ses voisins européens. Ces derniers tentent de s’assurer un approvisionnement alternatif au gaz russe.
De nouvelles infrastructures pour répondre aux besoins de l’UE
L’Espagne et le Portugal dépendent peu des approvisionnements énergétiques russes. Ils souhaitent la construction d’un gazoduc supplémentaire entre la Catalogne et la France. Cela permettra aux deux pays de regazéifier le gaz naturel liquéfié importé. Ensuite, ils l’enverront en Europe centrale. Un autre projet potentiel concerne un gazoduc reliant l’Espagne et l’Italie. Il est actuellement en cours de discussion.
L’Espagne compte sur l’UE dans le financement de ces projets
C’est dans ce contexte que M. Sanchez, à l’issue d’une réunion des chefs d’État et de gouvernement de l’UE affirme sa position. Il estime que c’est au tour de l’UE de financer ces infrastructures. L’Espagne a beaucoup investi ces dernières décennies. En particulier dans des capacités de déchargements et de regazéification du GNL.
« Nous parlons de capacités qui ont été financées par le contribuable espagnol. Nous allons les mettre à disposition de l’Union européenne. Il faut que ce soit l’Union européenne qui paie pour ces interconnexions. »
Les pays européens s’efforcent de réduire leur dépendance envers les flux énergétiques russes. Ceci depuis l’invasion de l’Ukraine voisine par Moscou en février dernier. Ainsi, les sanctions internationales qui ont suivi font que la Russie exige de payer son gaz naturel en roubles. Devant ce constat, les membres de l’UE cherchent de nouvelles alternatives en approvisionnement de gaz.