Le fournisseur d’électricité sud-africain Eskom prévoit un bénéfice net de 16 milliards de rands (937 millions $) à la clôture de son exercice financier en mars 2026, selon un communiqué publié le 28 novembre. Cette performance serait équivalente à celle enregistrée lors de l’exercice précédent, confirmant un redressement progressif de ses résultats après des années de pertes.
Un redressement soutenu par les résultats intermédiaires
Sur les six premiers mois de l’exercice 2026, clôturés en septembre, l’entreprise publique a dégagé un bénéfice net de 24,3 milliards de rands (1,4 milliard $), illustrant la poursuite de son redressement financier. La baisse des coûts d’emprunt, en lien avec une réduction de l’endettement, a contribué à cette amélioration. Les charges financières ont reculé de 14 %, atteignant 15,3 milliards de rands (896 millions $), tandis que les revenus ont progressé de 4 % à 191,3 milliards de rands (11,2 milliards $), notamment grâce à une hausse moyenne des tarifs de l’électricité de 12,7 % appliquée à partir d’avril.
Amélioration de la stabilité du réseau
Entre mars et septembre, Eskom a limité les coupures de courant à seulement quatre jours, contrastant fortement avec les plus de 300 jours de délestages subis en 2023. Cette amélioration a contribué à restaurer la confiance dans le système énergétique du pays. Elle a également été l’un des éléments ayant conduit S&P Global Ratings à relever la note souveraine à long terme en devises étrangères de l’Afrique du Sud, de BB- à BB.
Des défis structurels toujours présents
Malgré les progrès, Eskom reste confrontée à un important passif lié aux impayés des municipalités, qui atteignaient 105 milliards de rands (6,1 milliards $) au 30 septembre. Le ministère des Finances a récemment présenté des mesures spécifiques pour traiter ce problème, jugé critique pour la stabilité financière de l’entreprise.
Objectif d’investissement de 18,7 milliards $ sur cinq ans
La société prévoit de mobiliser 320 milliards de rands (18,7 milliards $) sur les cinq prochaines années pour entretenir ses infrastructures de production et de réseau. Une partie de ces fonds visera à accompagner l’extension prévue de la capacité électrique installée, qui devrait passer de 66 gigawatts (GW) en 2024 à 107 GW d’ici 2034. Ce développement est censé permettre une meilleure intégration des sources renouvelables dans le réseau national.